Le 23 juin 2014
- Acteur : Alizée
5e album d’Alizée qui marque un retour à la sauce pop acidulée de ses années Farmer, avec certains titres produits par Obispo. Un opus chétif.
Sortie : le 23 juin 2014
5e album d’Alizée qui marque un retour à la sauce pop acidulée de ses années Farmer, avec certains titres produits par Obispo. Un opus chétif.
Alizée a eu vite fait de se débarrasser de l’ombre tutélaire de Mylène Farmer, qui avait co-signé avec Laurent Boutonnat tous les titres de ses deux premiers albums, Gourmandises et Mes Courants électriques. Des grosses ventes, quelques tubes (Moi, Lolita, L’Alizé, a contre-courant), dont certains ont traversé les frontières. Une production musicale primaire, mais les mélodies imposent la voix frèle d’Alizée qui prend par la suite une pause de plusieurs années pour revenir en 2007 avec l’album de rupture. Psychédélices, plus pop rock, est un sacré bide, qui remet la jeune chanteuse à sa place. Trop sérieuse Alizée après des opus destinés aux Ados ? Sûrement. Mademoiselle Juliette et Fifty Sixty entraînent l’album dans les abîmes des hit-parades, malgré les contributions de Oxmo Puccino, Daniel Darc et surtout de Jérémy Chatelain, de la Star Ac... On sera un peu plus désolé de l’échec de son virage pertinent dans l’électro français, conçu entre autre par Château Marmont, Une enfant du siècle est son meilleur album à ce jour. Mais la chanteuse ne semble pas le porter dans son cœur.
Quatre ans après, Alizée revient donc avec un album pop, entre autre produit par Pascal Obispo, qui reprend tous les éléments de ses deux premiers opus, mélodies en forme de spirales acidulées, jeux de mot un peu idiots (Charles est Stone), rimes ineptes (Mohamed Ali, je n’ai pas peur de lui, je bosse dans la même catégorie, Alcaline/adrénaline !) qui ne relèvent jamais de la plume littéraire... Evidemment, le vocoder est d’usage et la chanteuse chante un hymne à la tolérance pour ne pas décevoir un public très LGBT, avec Bi, à l’instar de sa cousine Ysa Ferrer, à laquelle on pense beaucoup dans la production.
Léger, superficiel, mais pas sans fraîcheur, l’album est porté par deux titres, le single Blonde où Alizée rend hommage à Madonna, son idole, et Mylène Farmer, où elle se met en scène en couple avec un fan de son ancienne muse...
Bref, un album cliché inoffensif, sans risque artistique, si ce n’est celui, létal, d’être catégorisée ad vitam æternam dans la catégorie des chanteuses ringardes.
Editeur : Jive Epic
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