Le 29 juin 2016
Laissez-vous tenter par l’expérience androïde...
- Durée : T.1
- Scénariste : Jean-Luc ISTIN
- Dessinateur : Jésus MILLAN HERVAS
- Collection : Anticipation
- Genre : Science-Fiction
- Famille : BD Franco-belge
- Editeur : Soleil
- Date de sortie : 15 juin 2016
Il faut le dire d’entrée, Androïdes n’est pas une énième reprise des thèmes chers à Philip K. Dick et Isaac Asimov. Encore que, et quand bien même, le travail effectué sur ce qui devrait être une quadrilogie incite à l’optimisme, tout en apportant une touche de fraîcheur dans l’écriture de science-fiction liée au développement de l’intelligence artificielle. Les robots ne sont pas parmi nous, nous sommes parmi eux... Et encore. Ce premier tome, baptisé Résurrection, laisse entrevoir le destins de deux femmes, l’une enquêtrice opiniâtre, l’autre restauratrice d’œuvres d’arts, toutes deux vivants dans un monde futur aux contours assez parfait, l’humanité ayant réussi à vaincre la mort et les maladies grâce à une pilule bleue miraculeuse, mais doit faire face à une stérilité mondiale. Quant à cette pilule, elle est donnée gratuitement par un grand groupe multinational. Du coup, on sent le complot à plein nez, les suicides et meurtres qui s’accumulent ne sont qu’un arrière-plan d’un autre événement : l’une des femmes, Anna, est en effet enceinte, une chose qui n’était arrivé à personne depuis cinq siècles...
© Soleil
Ce rebondissement en cache d’autres, qui vont fuser à la vitesse de l’éclair. Ce tome un livre étrangement beaucoup de réponses, dénoue beaucoup de mystères et se montre rapide dans la résolution de l’intrigue, peut-être un poil trop, mais permet d’envisager beaucoup de pistes différentes pour la suite de la série. Dans l’ensemble, l’univers est réussi : une ambiance de monde conditionné, des robots bien présents, des personnages intéressants, des flash-backs proprement calés, le tout est bien conduit et amalgamé. Petit conseil : attention à penser à repérer tôt les peintures faciales pour départager Liv d’Anna, la tâche peut se révéler ardu sur certaines planches !
© Soleil
De belles promesses dans ce premier tome qui augure une série propre à rebondir et à inventer de nouveaux horizons pour le domaine SF de l’humanité côte à côte avec les robots. L’hommage inaugural à Philip K. Dick est forcément emblématique : comme Asimov, l’auteur n’est jamais loin quand le sujet se rapproche de l’IA, mais Androides montre que chaque auteur peut s’affranchir de ses maîtres pour créer sa propre bulle, voire un album, et pourquoi pas une série.
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61 pages - 15,50€
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DUnkaan 26 décembre 2016
Androïdes T.1 Résurrection - La chronique BD
http://dcafeine.blogspot.be/2016/12/androides-t1-resurrection.html
2045, New-York ; Grâce à une pilule fournie par la MicroCorp, les humains sont devenus immortel. Mais qui dit immortalités dis également stérilités afin de ne pas surpeuplé la Terre et surtout lassitude dans la vie car finalement, quel est la finalité de la vie.
L ’inspecteur Liv Anderson , flic, femme, en a bien conscience et fait couler les jours au rythme de ces enquêtes. Ce matin pourtant, le meurtre d’un directeur de musée va l’emmener à enquêter sur une mystérieuse conspiration lié à cette fameuses pilule, qui remettrait bien en cause le fondement même de la société ou elle vit.
Cet épisodes, écrit en one-shot, fait partie d’une quadrilogie qui aura pour point commun l’univers d’anticipation, les androïdes et un scénariste commun J.L.Istin (mais pas les dessinateurs n’en déplaise aux plus puristes).
Ambiance néo-noire donc, cet épisode nous emmène dans une enquête policière qui vous rappellera par certains point l’univers de Philip K. Dick et notamment sont fameux Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques (aka Blade Runner au cinéma)
Visuellement on retrouve un bel univers graphique , avec ces propres codes , mais avec un trait inégale qui m’a personnellement gêné, notamment le travail à la palette graphique versus le dessin fait main, ainsi que le niveau de détails de certaines case qui parfois frôle soit l’overdose , soit la version light.
La partie narrative et le pitch sont très intéressantes, malheureusement amenés avec une certaine lourdeur qui aurait pu être plus rythmée. Il lui manque, à mon sens, cette petite tonalité qui aurait pu rendre le tout assez harmonieux pour emporter le lecteur dans cet histoire.
Au final un album qui ne m’a pas personnellement convaincue ni donné, hélas, l’envie de poursuivre l’aventure ce qui est super dommageable car c’est le premier volet de la série, c’est l’éclaireur.
N’oublions pas néanmoins que ce sont des one-shots faites par des équipes d’auteurs différentes et la qualité variera selon.
Pour conclure, un album ni bon ni mauvais , vraiment dans la médiane, et qui trouvera surement son public dans les fans de l’univers de Gibson, Dick , Asimov & cie ...