All you need is Love
Le 15 février 2005
Un suspense haletant, des personnages sans scrupules, une imagination débordante, un rythme qui ne faiblit jamais... Philip Le Roy publie un thriller d’une vraie qualité.
L'a lu
Veut le lire
Si un polar réussi est celui dont on ne parvient pas à se sortir après quelques pages, alors ce Dernier testament est un modèle du genre. Philip Le Roy n’est pas de ceux qui ménagent le suspens et les rebondissements. Il n’appartient pas non plus à ceux qui épargnent ses personnages sous couvert de bons sentiments. Car de bons sentiments, il n’en est que rarement question dans cette histoire complètement bluffante.
Nathan Love, un ex-agent du FBI, accepte de reprendre du service à la suite d’une tuerie sauvage perpétrée dans un laboratoire de l’Alaska. C’est là que son ancien collègue et ami a trouvé la mort. En tout, il y a cinq cadavres et, a priori, aucun lien entre eux. Pas d’indices non plus. Nathan se met sur la piste du tueur et s’associe à Kate, la fliquette locale, pour tenter de démêler ce qui s’annonce déjà comme une affaire extrêmement compliquée.
Si l’on vous dit qu’il est question de mafia russe, de sectes, de bourreaux d’enfants, de sociétés secrètes, de Jésus, des Evangiles, de créatures défigurées, de résurrections, d’expéditions scientifiques, d’arts martiaux, de préceptes zen, de chercheurs allumés, vous comprendrez qu’il est difficile d’évoquer le nœud de cette affaire sans oublier une partie du puzzle. Le plus formidable tour de force, c’est que cette histoire tient debout du début à la fin, construite avec un impressionnant souci de véracité.
Soulevant parallèlement une flopée d’interrogations sur l’évolution des mentalités et les perversions d’un monde de plus en plus incontrôlable, Philip Le Roy signe là un thriller qui en époustouflera plus d’un. En trimballant son personnage d’un continent à un autre, il tente d’éclairer les zones obscures d’une planète en pleine effervescence, en quête d’une improbable spiritualité. Et l’on se dit que cet écrivain-là pourrait rapidement faire de l’ombre aux plus confirmés des auteurs de polars. C’est évidemment tout ce qu’on lui souhaite, à une seule condition. Qu’il refuse que Jean Reno incarne Nathan Love au cinéma...
Philip Le Roy, Le dernier testament, Au Diable Vauvert, 2005, 692 pages, 23 €
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.