Le 28 novembre 2015
Analyse des chiffres du box-office après la crise… Hunger Games 5 et Spectre luttent pour le pouvoir
Analyse des chiffres du box-office après la crise… Hunger Games 5 et Spectre luttent pour le pouvoir.
Spectre n’aura tenu qu’une seule semaine en tête du box-office national, même s’il demeure number one sur la capitale et sa périphérie. Curieusement, après avoir connu une première semaine record en 2015, devant Les Minions, malgré les attentats du 13 novembre, le James Bond dégringole de 56% de ses entrées en 2e semaine avec 970.000 entrées. Son total de 3.174.000 en 15 jours fait lui permet déjà de s’établir dans le top 10 annuel, en 9e place. Un score impressionnant.
En première position nationale, on retrouve donc une nouveauté qui avait faim : The Hunger Games : La Révolte Partie 2 disposait d’une attention un peu morbide après la tragédie parisienne, qui n’a pas incité tous les parents à laisser leur ado dans les salles pour un divertissement. Toutefois, le film produit par Lionsgate a été célébré par 1.231.000 fidèles, dans plus de 836 salles. La première partie, un an plus tôt, affirmait son pouvoir d’attraction auprès de 1.538.201 spectateurs. L’érosion est certaine.
Les entrées suivantes sont toutes des échecs certains, à l’exception de L’Hermine de Christian Vincent. La comédie avec Luchini fédère 330.000 spectateurs dans 371 salles, pour une moyenne copieuse autour des 890 tickets par cinéma. En 9e place, Les Suffragettes et son discours politique d’égalité entre les sexe, se place loin, malgré l’atout Meryl Streep sur l’affiche (58.000/155 salles). Pour l’adaptation de MacBeth avec Fassbender et Marion Cotillard, c’est une déconvenue certaine, puisque le film ne parvient pas à faire effraction dans le top 10, avec 41.000 dramaturges dans 98 salles. Seule Paris se distingue, permettant au drame écossais de réclamer 1.000 par écran, soit 20.000 amis de Shakespeare dans 20 salles. Crazy Amy, comédie de Judd Apatow enlevée, n’a pas réussi à imposer la fougue de l’Américaine populaire irrésistible Amy Schumacher. Le film s’écrase dans 104 salles, avec 39.000 bons vivants. Pour Je suis un soldat, c’est l’inexistence. En échouant hors top 20, le drame social de Laurent Larivière avec Louise Bourgoin, a pâti d’un titre ambigu qui ne lui a laissé aucune chance : 18.000 entrées dans 97 salles. El Club, par Pablo Lorrain, le réalisateur de No, sur les prêtres pédophiles en Amérique latine, peine à dépasser les 15.000 latins, dans 54 salles. La Peau de Bax est marqué du sceau de l’échec (3.679 entrées dans 18 salles). Paris sauverait presque le film belge, avec une moyenne de 762 spectateurs dans les 3 salles qui le projetaient et qui constituent plus de 60% de son service.
En continuation, rares sont les métrages à réaliser des baisses inférieures au 35%, la plupart des titres à l’affiche, il est vrai peu spectaculaires, chutant lourdement, certains plus que d’autres : A Vif !, -57% (44.000/366.000), , Le dernier chasseur de vampires, -55% (35.000/522.000), Le Labyrinthe : le Terre Brûlée - 62% (31.000/3.100.000), Une Histoire de fou – 59% (18.000/63.000), En mai, fais ce qu’il te plaît – 68% (16.000/176.000), Au Royaume des singes – 64% (15.000/56.000), Les Anarchistes – 65% (11.000/42.000), Paranormal activity : the Ghost Dimension – 73% (6.791/577.000), Sicario – 77% (3.100/441.000). Le sujet des Anarchistes ne laissait guère le choix aux spectateurs dans la France post Bataclan, quand Au Royaume des Singes réalise un score catastrophique pour un Disney Nature. C’est une autre victime collatérale du cataclysme terroriste. L’état d’urgence n’a pas incité les familles à sortir les enfants en bas âge dans les salles.
Ceux qui se sont le mieux maintenus sont des films aimés du public, au potentiel pas forcément évident en première semaine :
– Nous trois ou rien – 27% (90.000/396.000) est intouchable !
– The Lobster – 35% (22.000/208.000)
– Notre petite sœur – 28% (16.000 / 121.000)
– Le Bouton de Nacre – 27% (7.000/50.000).
Les flops du mois de novembre sont finalement peu nombreux. Outre ceux mentionnées plus haut comme Je suis soldat, En mai fais ce qu’il te plaît ou Les Anarchistes, on pleurera les scores de Avril et le monde truqué (59.000 en 3 semaines), Madame Bovary (31.000 en 3 semaines), Dope (36.000 en 3 semaines), Regression (150.000), ou La Dernière leçon (190.000).
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