Le 5 décembre 2010
De Raiponce ou Harry Potter 7, qui est numéro 1 cette semaine aux USA ? Peu importe, l’intérêt est ailleurs, du coté des sorties limitées qui nous donnent un avant-goût des Oscar !
De "Raiponce" ou "Harry Potter 7" qui est numéro 1 cette semaine aux USA ? Peu importe, l’intérêt est ailleurs, du coté des sorties limitées qui nous donnent un avant-goût des Oscar !
Les lendemains de fêtes sont toujours difficiles et ceux de Thanksgiving tout particulièrement. Après l’excellence des chiffres du week-end férié d’il y a une semaine, la tendance est à la baisse généralisée. Aucun studio n’a eu l’audace de lancer la moindre nouveauté de peur d’y laisser quelques dollars, sauf l’indépendant Relativity qui a tenté le coup avec la sortie du blockbuster americano-asiatique The warrior’s way dans 1.622 cinémas. Le résultat est peu concluant avec une toute petite 9e place et à peine 3M$ dans ses poches. Un bide.
En première position, le Disney de cette fin d’année, Raiponce, accuse une sérieuse baisse (-55%) et ne dépasse pas les 100M$ en dix jours malgré un démarrage tonitruant à plus de 70 bâtons. La chevelure blonde de la princesse devra éviter pareil gadin la semaine prochaine si elle souhaite dépasser les 200 millions de dollars en fin de carrière aux USA (cette animation en 3D en aurait coûté 260 !). En seconde place on retrouve le numéro 7A d’Harry Potter qui connaît la plus grosse gamelle du top 10 (-66%). Avec 16M$ supplémentaires dans son chapeau de sorcier, Harry devrait dépasser de peu les 300M$. Il en est pour l’instant à 244M. On est donc loin de tous records ; ses recettes se normalisent !
Troisième de la classe, Burlesque rame pas mal ce week-end avec une perte de 48% de ses recettes. La comédie musicale sans charme avec Cher et Christina Aguilera draine 6M$ en 3 jours pour un total peu glorieux de 27M$. Les 60M de son budget sont désormais inaccessibles. En 5e place Love et autre drogues connaît une baisse plus mesurée (-41%), ce qui est un signe de satisfaction et de curiosité à l’égard de cette comédie romantique budgétée à 30M$. Pour l’instant, le film d’Edward Zwick en a déjà glané 22 en dix jours.
Parmi les baisses, celle de Megamind ne passe pas inaperçue : -60% et à peine 5M réalisés pour son 5ème week-end. Le film se rentabilise toutefois avec 136M$ de recettes pour une donne initiale de 130M$. Le blockbuster d’animation de Dreamworks entame donc la phase de remboursement des frais publicitaires et pour ce faire, il aura bien besoin des recettes internationales. On notera que parallèlement, sur un sujet de méga méchant identique, Moi, moche et méchant vient juste de dépasser les 250 millions !
Toujours parmi les continuations, Date limite fonce moins vite vers la sortie que Faster. Le premier est une comédie de Warner vouée désormais à dépasser les 100 millions (90M$ en 5 semaines dont 4M cette semaine et une chute modeste de 41% de ses recettes) ; le second est une série B de 24M$ avec The Rock qui ne s’est toujours pas rentabilisé en 10 jours. Il faut dire qu’avec un terne premier week-end et une chute de 55% le week-end suivant... on est loin du nirvana.
Parmi les sorties limitées censées attirer l’attention avant les nominations officielles aux Oscar, 127 hours ne devrait pas réitérer le triomphe de Slumdog millionnaire. Le nouveau Danny Boyle s’essouffle déjà (-6.4%) alors qu’il rajoutait 140 écrans à son circuit. Le thriller d’altitude du réalisateur britannique n’a pas coûté très cher (-20M$) et rassemble tout de même 1.6M cette semaine pour un total de 6.5. dans 433 salles. Au pire, on dira que c’est très moyen. A côté, le million trois de Black Swan d’Aronofsky dans seulement 18 salles tient du phénomène. Budgété à 13M$, le nouveau choc du réalisateur de Requiem for a dream qui sortait en toute discrétion ce week-end, a tout du gagnant que Venise n’aura pas su voir venir (il en était reparti bredouille en septembre dernier). Ce thriller schizophrénique dans le milieu de la danse s’octroie la meilleure moyenne par écran : 77.000 $ par salle. Autre beau succès en perspective, Le discours d’un roi engrange 326.000$ dans 6 salles, soit une moyenne royale de 54.000$ par écran. Le film est donné favori à plus d’un titre pour les Oscar. On notera aussi la sortie de I love you Phillip Morris, près d’un an après la timide distribution française. La romance gay avec Ewan MacGregor et Jim Carrey produite par EuropaCorp suscite une certaine curiosité : 113.000$ sur 6 sites (moyenne de 18.000$). Rien d’exceptionnel toutefois, surtout pour susciter un désir de statuettes...
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