Britney Spears : Glory, un album sans gloire et avec reproche

(C) Rca Records Label

Avec une voix qui reste collée à la surface, comme un vilain sticker, sans gorge et profondeur même quand elle est triturée par de vilains vocoders ringards, le dernier album de la Spears se veut donc audible. Plus pop, souvent dance, tantôt urbain, l’album accuse la comparaison dans l’ambition avec la concurrence. Les mélodies restent bien moins vertigineuses que celles de Sia, la dance moins stellaire que celle de Ellie Goulding...
Avec Glory, Britney l’enchanteresse revient conter ses récits adulescents mièvres et sans relief. L’ouverture sur Invitation, l’improbable single Make Me... sont autant de mid-tempo sans envergure. Man on the moon est mièvre, et même Coupure électrique, chantée en français sur la version deluxe, conclut les retrouvailles de façon sans surprise.
Quelques titres nous convient à la dance, à l’instar de Liar ou Do you want to come over, à l’efficacité certaine ; ils renvoient aux premiers opus de la donzelle, mais tout cela sonne vieux et déjà dépassé le jour même de la sortie.
Britney stagne dans son incapacité à dévoiler sa personnalité, où, si elle est à l’image de ses derniers clips et de ses derniers sons, on peut définitivement oublier la demoiselle, elle ne serait qu’un abîme d’artificialité dans un corps faussement sexy de produit dérivé d’une certaine madone, dont elle n’a toujours pas su copier ses Erotica, Like a Prayer ou Ray of Light. A quand de nouveaux tubes qui mettent tout le monde d’accord ? Au revoir, à jamais.