Le 10 octobre 2015
Extrême, vous avez dit extrême ?
Extrême, vous avez dit extrême ?
La 17e édition du festival Extrême Cinéma, organisé par la Cinémathèque de Toulouse, se tiendra du 3 au 7 novembre et promet d’être aussi effrontée et turbulente qu’à son habitude. Films en 35 mm bien sûr, mais aussi ciné-concerts, invités, compétition de courts métrages, hommages, thématiques, nuit de clôture et la nouveauté de l’année, c’est la séance Extrême pour les Juniors avecJack le tueur de géant (1962) de Nathan Juran, suivie d’un goûter-boum et d’un atelier de fabrication de badges concoctés par Gudule & Galipette. Comme quoi, Extrême Cinéma ce ne sont pas que des films pour adultes. Les déguisement sont d’ailleurs les bienvenus.
Tout d’abord, petit coup de projecteur sur les invités. La grande Marthe Keller succède cette année à Macha Méril pour une rencontre autour de deux classiques du thriller des années 70, et du cinéma tout court : Black Sunday (John Frankenheimer, 1977) et Marathon Man (John Schlesinger, 1976). Le cinéaste Yves Boisset sera également de la partie avec trois de ses classiques programmés à la suite, toujours aussi percutants : Dupont La Joie (1974), Le Prix du danger (1983) et Canicule (1984). Une soirée partagée entre carte blanche (Une éducation norvégienne, Jens Lien, 2012) et récente réalisation pornographique (Le Baiser, 2014) sera offerte à la réalisatrice, documentariste, auteure et productrice Ovidie. Les éditions Artus seront aussi de la fête, et notamment Sébastien Gayraud qui viendra présenter son nouveau et fort recommandable livre sur l’infatigable Joe d’Amato (Joe d’Amato, le réalisateur fantôme) autour d’un des films gore du maître : Anthropophagous (1980). Pour finir, Jean-François Rauger, directeur de la programmation de la cinémathèque française et grand amoureux du Cinéma Bis, viendra présenter quelques pépites qu’il prendra sous son bras issues des collections de la prestigieuse institution.
Le ciné-concert d’ouverture sera cette année consacré à l’alchimique film d’horreur expérimental Begotten (E. Elias Merhige, 1990) accompagné en direct par le Messy Mess Orchestra, super groupe toulousain qui rassemble douze musiciens qui jouent fort ! Pour la troisième année consécutive, Benjamin Leroy (du PIFFF de Paris et d’Hallucinations Collectives de Lyon) offrira une sélection de courts métrages récents, dont le meilleur sera récompensé par un jury d’étudiants. Niveau doubles programmes, le festival s’attardera sur les cadavres exquis (Crazy Love, Dominique Deruddere, 1987 ; Lune froide, Patrick Bouchitey, 1991), la biodiversité (Prophecy, John Frankenheimer, 1979 ; Panique, Jean-Claude Lord, 1977) l’amour industriel (Industrial Soundtrack for the Urban Decay, Amélie Ravalec & Travis Collins, 2015 ; The Ballad of Genesis & Lady Jaye, Marie Losier, 2011), la terre d’asiles (avec les deux premiers films de Daniele Cipri et Franco Maresco, L’Oncle de Brooklyn, en 1995, et Toto qui vécut deux fois en 1998) et les têtes de truc (Remake, Remix, Rip-off : About Copy Culture and Turkish Pop Cinema, Cerne Kaya, 2014 ; Hassan l’orphelin de la jungle, Orha, Atadeniz, 1952).
Le reste de la programmation se partagera entre un space opera désopilant (Starcrash, le choc des étoiles, Luigi Cozzi, 1978) ou un porno-polar de la grande époque (Les Tringleuses, Alphonse Beni, 1974) et bien sûr la nuit de clôture avec dix heures de projection non-stop. Pour les plus résistants, ce sera donc des bandes annonces bien délirantes, des courts, des longs, des surprises et même un ciné-concert sur des films muets en compagnie de Clark & Kimberley vs. Corde, avant le petit-déjeuner du matin. Pour ce qui est des films, nous aurons droit à Tokyo Tribe (2014) de Sono Sion, Comtesse Hachisch (1935) d’un réalisateur inconnu, Evil Dead 2 (1987) de Sam Raimi, Street Trash (1986) de Jim Munro et un film surprise. Bref, c’est plutôt dense, donc vous pouvez réserver votre semaine, il y aura de quoi faire.
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