Le 7 mai 2016
Avec un premier volet colossal dans ses collaborations, Jarre poursuit et dévoile une série de collaborations moins mythiques, malgré quelques noms qui se distinguent.
Avec un premier volet colossal dans ses collaborations, Jarre poursuit et dévoile une série de collaborations moins mythiques, malgré quelques noms qui se distinguent.
Dans un exercice de réappropriation de l’électronique, domaine où il est passé de mode depuis longtemps (Révolution en 1988 et En attendant Cousteau, en 1990, ont sonné comme des fausses notes synthétiques qui en ont refroidi plus un), Jean-Michel Jarre se devait de répondre à l’omniprésence de l’informatique dans la musique contemporaine. Aussi, en 2015, il a livré un album monumental, conviant les géants du domaine (Tangerine Dream qui l’inspirèrent beaucoup dans les années 70, Air, M83, Vince Clark, John Carpenter...) pour redorer son blason de précurseur.
Aujourd’hui, débarque un 2e opus. L’exercice de com’ convie beaucoup de monde, mais à l’importance moindre dans le domaine. La voix éthérée de Julia Holter ou la présence pop kitsch de Cindy Lauper, ne se justifient pas. Edward Snowden fait figure de caméo marketing évident sur un morceau qui carbure comme du Leftfield, quand Peaches, ou le compositeur des Dark Knight, Hans Zimmer relèvent un peu le niveau sans cohérence. Mais quid des Daft Punk, trop occupés à célébrer l’autre gloire éphémère des années 70/80, Moroder, qui lui-même avait profité du carton indirect du duo marteau français pour revenir avec une soupe en boîte marquée du seau de nombreuses collaborations (Britney Spears, Kylie Minogue...) ?
Les prestations restent parfaitement audibles alors que les trublions du gay et joyful Pet Shop Boys et les Suisses de Yello donnent du panache à cette anthologie du nouveau vieux, où Jarre étale quelques beaux sons sans réitérer la magnificence de l’élégie citoyenne de ses grands morceaux d’antan.
2016 Music Affair Entertainment Limited under exclusive license to Sony Music Entertainment Germany GmbH
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