Le 21 décembre 2014
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur
Parution : le 20 novembre 2014
Radiographie de la critique de cinéma à l’ère de l’internet, des blogs, webzines, et de l’effondrement de la presse écrite.
Radiographie de la critique de cinéma à l’ère de l’internet, des blogs, webzines, et de l’effondrement de la presse écrite qui ne peut survivre qu’en adoptant les procédés 2.0 des réseaux sociaux et en se pliant aux contraintes posées par le dieu référencement.
L’argument : Où va la critique ? « À sa perte, j’espère », ironisait Valéry. La cinéphilie connaît une évolution si complexe qu’elle infuse l’exercice critique. On sait que chaque jour se créent des communautés critiques. On sait moins quel est ce spectateur en prise avec un outillage sans cesse renouvelé. Aujourd’hui se font écho une critique installée et un lecteur qui devient contributeur, acteur du débat.
Pourquoi et comment écrire sur le cinéma ? Reformuler le statut de la critique, alors qu’elle n’est jamais autant apparue aussi éparpillée, c’est concevoir un ensemble de discours critiques. À quel niveau la critique de cinéma a été confrontée, ces dix dernières années, à l’urgence croissante d’une ouverture de son espace ? En quoi écrire sur le cinéma signifie plus que jamais négocier avec le rythme du monde et de ses images ?
Cet ensemble d’essais et de réflexions sur la critique du cinéma, dirigé par Gilles Lyon-Caen (ancien sélectionneur de court métrages à Cannes) s’interroge sur l’évolution d’une profession ébranlée dans ses convictions par l’avènement des dispositifs d’expression mis à disposition sur internet, des réseaux sociaux, aux forums, en passant par les blogs et les webzines comme aVoir-aLire. Entre professionnels et dilletantes passionnés, peut-il encore y avoir des frictions, alors que l’hémorragie du papier se poursuit et que les habitudes des lecteurs, car lecteurs il continue d’y avoir, se traduit par une orientation inéluctable vers plus de virtuel et dématérialisé, tout en conservant le même désir informatif.
Différents intervenants, historiens et critiques de cinéma, auteurs, rédacteurs en chef... s’interrogent sur l’immédiateté de la blogosphère, des traces laissées sur le temps, le rôle du critique de cinéma et la pertinence de son angle d’attaque, la nécessité de la fin de la verticalité et de hiérarchie dans un milieu où se côtoient bénévoles et journalistes bénéficiant d’une authentique carte de presse... Des méditations variées, toujours constructives, sur notre rapport à l’image qui a été aussi transfiguré par l’importante base de données accessible à tous, aux outils films disponibles également hors salle, de façon souvent illégales, et qui éradique toute velléité d’exhaustivité.
L’ouvrage très court, à peine 80 pages, s’inscrit dans une démarche universitaire, de radiographie d’un métier qui a trouvé ses lettres de noblesses en France, dans les Cahiers ou Positif. Il pose des questions, émet des pistes, mais au final constate qu’il est peut-être encore un peu trop tôt pour convenir d’une conclusion, l’époque actuelle étant plus que jamais vacillante, dans ses redéploiements technologiques et les incidences sur l’espace temps qui redéfinit systématiquement les besoins, les attentes, les habitudes de chacun, du critique au spectateur.
La Critique de cinéma à l’épreuve d’internet, Editions l’Entretemps, 80 pages, Prix : 15,50 euros
Galerie photos
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