Le 1er juillet 2015
Dernier rebondissement, le porno 3D de Gaspar Noé sera interdit aux moins de 16 ans et redevient donc un film comme un autre.
Dernier rebondissement, le porno 3D de Gaspar Noé sera interdit aux moins de 16 ans et redevient donc un film comme un autre.
Wild Bunch peut se réjouir. Le dernier Gaspar Noé comprenant des scènes sexuellement explicites, de celles qui sont toujours estampillées -18 ans, pourra exploiter Love, film dramatico-pornographique en 3D dans les salles traditionnelles, normalement, sans craindre des retombées économiques qu’une classification aux moins de 18 ans aurait pu provoquer.
Nymphomaniac avait dû proposer une version non hard pour échapper aux difficultés d’exploitation qu’aurait pu provoquer l’infamante interdiction aux moins de 18 ans, avant d’être proposé en vidéo, dans une version longue et hard alternative.
Baise-moi, de Virginie Despente, au début des années 2000, n’avait pu échapper à cette classification, pour son assimilation nihiliste de violence et de sexe cru, qui n’avait rien de bien bandant.
Les débats autour de la classification de Love, propulsée par le ministère de la culture et de la communication, démontrent plusieurs choses :
– le cinéma est une économie qui ne prend pas compte de la cible du film. Est-ce que le public de Love se situe vraiment entre 16 et 18 ans ?
– le conservatisme moralisateur est bien de retour : des associations d’extrême droite bien-pensantes essaient d’imposer leur point de vue personnel à une société qui leur échappe.
– quid de l’ingérence inacceptable de l’état dans des décisions qui ne le concernent pas ? Source d’inquiétude également.
Et si la réalité était ailleurs, dans un véritable système de classification qui arrêterait de proclamer que 90% de la production est tous publics quand elle ne l’est pas vraiment. Laissons à Love son classement - 16 ans, il est tellement rare en France, et revoyons certaines classifications ultra indulgentes pour des films classés tous publics pour lesquels on imagine nos enfants devant...
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