Le 4 décembre 2014
- Acteur : Madonna
L’omniprésence de la chanteuse, pourtant absente d’actualité réelle, fait débat autour de ses photos provocantes. Chaud business ?
L’omniprésence de la chanteuse, pourtant absente d’actualité réelle, fait débat autour de ses photos provocantes. Chaud business ?
Madonna en cette fin d’année, c’est un séjour au Malawi pour des raisons humanitaires, parallèle à l’annonce du classement des 10 plus grosses fortunes du show-business où l’artiste trône au sommet, avec une fortune estimée à plus de 800 millions de dollars, qui la positionne devant un ancien Beatles, en activité, Paul McCartney. Il n’y a pas à dire, Madonna n’est pas à un paradoxe près, et la méga star toujours très sage dans sa vie quotidienne, accentue les contrastes avec la promo de son nouvel album dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est une longue liste de collaborateurs, des mois de préparation, et deux leaks ultra-efficaces qui ont mis tous fans de la chanteuse d’accord.
Aussi, faute d’être présente en radio, Madonna commence sa communication par l’image. Subversive, sexuée, le concept est de déshabiller la femme quinquagénaire, revendiquer le droit à exhiber le corps, ultime tabou des médias très frigides et conservateurs quand il s’agit de mettre en scène les plus de 40 ans, au cinéma, à la télévision, ou à la radio, quand le consommateur contemporain est jeune et dans l’ignorance totale des problématiques liées à l’âge et qui sont donc interdites d’antenne.
Madonna égérie de Versace aujourd’hui (une troisième campagne dans sa carrière qui évoque les années 90), en couverture de Interview Magazine pour un photoshoot artistique dénudé... les critiques vont être assassines sur l’attitude marchande, le procédé marketing, comme si la madone cherchait encore à vendre de la musique par le sexe, comme en 1992-93, à l’époque de son triptyque, Erorica/Sex/Body (album/livre/film).
Son but est-il encore d’être numéro 1 des hits parades, alors qu’elle se refuse à sortir le moindre single depuis des années, démontrant un intérêt déclinant pour la musique ? Et si pour le coup, on pouvait croire à la sensibilité féministe d’une femme qui réfute les cloisonnements. A 56 ans, peut-on être sophistiquée, comme à 25, et ne pas correspondre au cliché de la ménagère forcément sur le déclin bienveillant et intouchable qui va peu à peu lui faire endosser le sacro-saint statut de grand-mère respectable ?
La société pop des années 80 qui accoucha des Bridget Jones esseulées quinze ans plus tard, ne va-t-elle pas enfin accoucher d’une véritable (r)évolution des images et donc des icônes qui profitera un jour aux chanteuses pour ados actuelles, Rihanna et Gaga, qui inévitablement, un moment donné devront suivre sur cette ligne de liberté automatiquement associée au commerce aujourd’hui. A voir. Auquel cas, Madonna aura encore, comme dans les années 80, permis à l’image de la femme d’évoluer vers plus de sérénité, d’affirmation, et non pas, comme on pourrait lui reprocher de façon immédiate, de la pousser dans le cliché de la femme objet des clips rap. La chanteuse n’en a jamais eu la vocation bécasse. C’est au moins la seule certitude que l’on peut avoir. ©Mert and Marcus / Versace
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