Mon frère, ce héros
Le 17 juillet 2022
On aurait pu penser, après un second volet en deçà du premier, que la saga Moi, moche et méchant s’essoufflerait. Et bien non : ce troisième opus, plein d’humour, d’énergie et de jolies trouvailles, est un régal.
- Réalisateurs : Pierre Coffin - Kyle Balda - Eric Guillon
- Acteurs : Gad Elmaleh, Audrey Lamy, David Marsais
- Genre : Comédie, Animation, Film pour enfants
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Universal Pictures France
- Durée : 1h36mn
- Date télé : 10 novembre 2022 21:05
- Chaîne : TFX
- Titre original : Despicable Me 3
- Date de sortie : 5 juillet 2017
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Résumé : Alors que Gru, totalement déprimé par sa mise à pied, tente de trouver une nouvelle voie, un mystérieux individu se présente pour l’informer du décès de son père. Dans la foulée, il lui annonce l’existence d’un frère jumeau prénommé Dru qui a exprimé le désir d’une rencontre. Ébranlé par la nouvelle, Gru interroge sa mère qui avoue son secret : après avoir donné naissance à des jumeaux, elle a divorcé en faisant la promesse à son ex-mari de disparaître totalement de sa vie en échange d’un des enfants. Tout en précisant, en substance, qu’elle n’a pas eu son mot à dire et que Gru n’est somme toute qu’un second choix. Si Gru, tout d’abord enthousiasmé à l’idée d’avoir un frère, se rend avec Lucy et les filles dans son île natale, Freedonia, pour rencontrer son jumeau, il déchante vite quand il découvre que Dru est nettement supérieur à lui, et ce en tout point. Là où Gru est un misanthrope aussi dépourvu d’emploi que de cheveux, Dru arbore une masse capillaire impressionnante, un charisme naturel et une fortune colossale héritée de son père et de son élevage de cochons. Gru est rapidement miné par un sentiment d’infériorité, quand Dru lui révèle sa faille : leur père n’a jamais vu en lui l’étoffe d’un méchant, et de ce fait ne l’a pas formé dans cette direction qui est pourtant la marque de fabrique de la famille. Avec son aide, ils pourraient à eux deux perpétuer la tradition familiale. Gru se sent alors investi d’un rôle de « grand frère » et lui livre les secrets de l’utilisation des gadgets ultra-sophistiqués de leur père avec l’intention d’en profiter pour mettre hors d’état de nuire l’insaisissable Balthazar Bratt. Mais cette alliance se voit sérieusement menacée par un cas aggravé de rivalité gémellaire qui va vite les dépasser et les handicaper face à un ennemi à l’envergure encore inégalée.
Critique : On prend les mêmes et on recommence parce que le public aime ça ! Les chiffres sont là pour le prouver : les deux premiers films de la franchise Moi, moche et méchant ont engendré plus de deux milliards de dollars de recettes – sans parler du film des minions qui, lui aussi, a rempli les caisses du studio Universal. Les aventures de Gru, sa fiancée Lucy et leurs trois filles Margo, Edith et Agnès, plaisent et on en redemande. Parce que c’est léger, drôle et surtout très bien réalisé. Si Moi, moche et méchant 3 conserve le schéma classique du méchant combattant un autre méchant encore plus méchant (et oui, certains méchants sont plus méchants que d’autres), le film fourmille de situations cocasses et de gags originaux, témoins clés de l’inventivité des scénaristes et des designers. Mais allez donc en salle et voyez par vous-mêmes.
- Copyright Universal Pictures International France
Dès les premières minutes, l’action et le rythme sont là. Gru et Lucy pourchassent le criminel Balthazar Bratt, une ancienne star de télé hollywoodienne à l’égo surdimensionné et au look rétro, qui vole des objets de grandes valeurs en faisant le moonwalk et en dansant le disco. Mais la mission tourne mal et Gru se retrouve au chômage. Alors que ses fidèles minions lui tournent le dos, Gru apprend le décès de son père et l’existence d’un frère jumeau : Dru. Si ce dernier a hérité de la fortune de son père et mène la vie de château dans une superbe maison, il ne connaît rien à l’art de la méchanceté : il est philanthrope, jovial et ne sait pas manipuler un gadget sans tout ravager autour de lui. Gru tente bien de lui apprendre, mais rien à faire, Dru est bien plus un boulet qu’un partenaire et les efforts de son frère pour retrouver Balthazar – qui prévoit de détruire Hollywood à l’aide d’une armée de robot à l’effigie du personnage qu’il interprétait à la télévision des années plus tôt - en pâtissent énormément.
De l’opposition de ces deux jumeaux naissent un grand nombre de gags et de situations incroyablement délicates et délicieuses qui figent le sourire sur le visage des spectateurs. Mais allez donc en salle et voyez par vous-mêmes.
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Mais la grande force du film, ce sont – comme toujours – les minions. Désireux de retrouver leur réputation de méchants alors que leur patron est à leurs yeux devenu une mauviette, ils multiplient les petits délits jusqu’à se retrouver… en prison. Le centre de détention dans lequel ils sont enfermés devient le théâtre de quelques-unes des scènes les plus drôles de ce long-métrage d’animation. Bien décidés à retrouver leur ancienne vie, les petits bonshommes jaunes vont mettre en place un stratagème aussi surréaliste qu’hilarant pour fabriquer un radeau et s’évader par la voie des mers. C’est très drôle. Mais allez donc en salle et voyez par vous-mêmes.
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Comme d’habitude, on n’échappe pas au happy end obligatoire, ni aux petites réflexions gentillettes sur l’être humain : rappelez-vous bien, les enfants, la famille c’est important ; il faut aimer sa famille. Bienpensance hollywoodienne, énorme industrie cinématographique qui aime à se critiquer mais s’adore quand même, comme le montre une nouvelle fois Moi, moche et méchant 3, un film réussi qui remplit sa mission de divertissement familial. Mais allez donc en salle et voyez par vous-mêmes.
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