Le 21 novembre 2013
- Plus d'informations : www.docsurgranecran.fr
Du 20 au 26 Novembre 2013, la filmothèque du Quartier Latin de Paris accueille le "New York Underground"... une plongée dans le "Bleecker Street Cinema" du New-york des années 60
Un focus sur le "nouveau cinéma américain" à l’affiche du "Bleecker Street Cinema" de New York dans les années 60.
C’est donc en présence de Michael ROGOSIN, Federico ROSSIN, Christian LEBRAT et entre autre Thierry JOUSSE, que quatorze films sélectionnés dans la programmation du Bleecker Street Cinema seront projetés à la filmothèque du Quartier Latin entre les 20 et 26 novembre 2013.
New-York. C’est dans ce quartier de Greenwich Village, à deux pas du Club où débutent Bob Dylan et Jimi Hendrix, que Lionel Rogosin décide d’installer sa salle de cinéma. Las de se battre pour projeter ses films ou ceux de ses amis, il crée ce lieu qui sera l’un des rendez-vous de la scène underground new-yorkaise jusqu’en 1974. Inauguré avec son film Come Back Africa, le Bleecker Street Cinema accueille nombre des films de la "neuvième vague" de metteurs en scène, parmi lesquels Shirley Clarke, John Cassavetes, Robert Frank, Jonas et Adolfas Mekas, Morris Engel, Andy Warhol... Le Bleecker Street Cinema est alors l’un des cinémas new-yorkais où se jouent les batailles mais aussi les grands défis esthétiques et politiques emblématiques du cinéma indépendant de ces années soixante. Un cinéma léger, libre et débridé qui fait écho à l’esprit du cinéma documentaire contemporain.
Annick Peigné-Giuly et Hélène Coppel, de "Documentaire sur grand écran" expliquent en quelques mots l’esprit de la manifestation : "A travers la reprise de quatorze films sélectionnés dans la programmation du Bleecker Street Cinema des années soixante, école d’un cinéma indépendant pour nombre de jeunes cinéastes parmi lesquels Martin Scorsese, John Cassavetes, Milos Forman ou Francis Ford Coppola, nous vous offrirons un bel aperçu de la formidable pulsation de cette "renaissance du cinéma américain", comme l’a qualifiée Dominique Noguez. Et, point d’orgue de cette semaine new-yorkaise, nous profiterons d’une séance spéciale autour du portrait de Shirley Clarke par André S. Labarthe et Noël Burch, Rome is burning, pour échanger sur les influences réciproques des Nouvelles Vagues française et américaine, à l’occasion d’une "Rencontre entre deux Nouvelles Vagues" en compagnie d’André S. Labarthe, Jackie Raynal (qui poursuivit l’aventure du Bleecker Street Cinema après Lionel Rogosin) et Eleni Tranouli, le dimanche 24 novembre après-midi".
Ci-dessous, les films programmés :
– Amphétamine, de Warren SONBERT
1966, États-Unis, 10 minutes
L’argument : Warhol. À la fois enjoué et provocant, AMPHETAMINE dépeint de jeunes gens se shootant aux amphétamines et faisant l’amour à l’ère du sexe, drogues et rock’n’roll.
– The Cool World, de Shirley CLARKE
1963, États-Unis, 100 minutes
L’argument : Le ghetto de Harlem. Duke, 15 ans, médite l’achat d’une arme afin de devenir chef de gang. Le désespoir, la misère, la discrimination raciale et leurs ravages dans la communauté noire fondent l’approche documentaire du film.
– Meshes of the afternoon, de Maya DEREN
1943, États-Unis, 14 minutes
L’argument : court métrage expérimental réalisé par le couple Maya Deren et Alexander Hammid en 1943. L’intrigue du film est circulaire et répète des images psychologiques à caractère symbolique, telles qu’une fleur sur une longue route, une clé en train de tomber,une mystérieuse figure habillée en Faucheuse et ayant un miroir pour visage...
– Mingus in Greenwich Village, de Thomas REICHMAN
1968, États-Unis, 58 minutes
L’argument : Une nuit avec Charlie Mingus dans son loft de Greenwich Village, alors qu’il attend d’être expulsé par la police.
– On the Bowery, de Lionel ROGOSIN
1956, États-Unis, 62 minutes
L’argument : Ray, un cheminot à bout de ressources, échoue sur le Bowery, le quartier des clochards à New York. Il traîne dans les bars, offre des verres aux alcooliques et fait des rencontres éphémères. Dès le premier soir, il s’écroule dans la rue et se fait voler sa valise par son compagnon de circonstance. Le lendemain, Ray se met en quête d’un travail…
– Peyote Queen, de Storm DE HIRSCH
1965, États-Unis, 9 minutes
L’argument : Un classique de la tendance psychédélique.
– Pull my daisy, de Robert FRANK et Alfred LESLIE
1959, États-Unis, 28 minutes
L’argument : Un évêque (Richard Bellamy) et sa mère (Alice Neel) vont voir Milo, un cheminot (Larry Rivers). Dans l’appartement traînent ses amis poètes qui interrogent l’évêque sur le sens de la vie et sur les relations entre profane et sacré.
– Rome is burning : portrait of Shirley Clarke, de Noël BURCH et André S. LABARTHE
1996, 52 minutes
L’argument : La subversion est-elle soluble dans le cinéma ? Les films militants sont-ils efficaces ? Comment tourner hors du "système" ? Cinéaste expérimentale, "underground" disait-on à l’époque, Shirley Clarke répond en 1970 à Noël Burch, André S. Labarthe, Jacques Rivette et Jean-Jacques Lebel.
– Scorpio Rising , de Kenneth ANGER
1963, États-Unis, 31 minutes
L’argument : Une vision transcendée du mythe du motard américain. La machine comme totem, du jouet à la terreur. Thanatos en chrome et cuir noir.
Shadows, de John CASSAVETES
1959, États-Unis, 87 minutes
L’argument : Benny est un jeune homme révolté qui passe son temps à jouer de la trompette et à traîner dans les rues de New-York avec ses amis Dennis et Tom. Hugh tente quant à lui de faire carrière comme chanteur de jazz, tandis que Lelia nourrit le rêve de devenir écrivain. Ils vivent sous le même toit, ils sont frères et sœur, et ils sont noirs.
– Three lives, de Kate MILLETT
1971, États-Unis, 70 minutes
L’argument : Trois femmes se racontent : la soeur de la réalisatrice, Mallory Millett-Jones, la chimiste Lillian Shreve, et l’artiste Robin Mide.
– Les vétérans du massacre de My Lai, de Joseph STRICK
1971, États-Unis, 22 minutes
L’argument : Le massacre de My Lai, survenu pendant le guerre du Vietnam, a été une tuerie menée par des soldats américains contre des civils vietnamiens dont de nombreux femmes et enfants. Joseph Strick a interviewé cinq soldats impliqués dans ce massacre.
– Vietnam, année du cochon, de Emile DE ANTONIO
1969, États-Unis, 101 minutes
L’argument : C’est le premier film réalisé par un cinéaste américain pour tenter d’expliquer les raisons profondes de la guerre au Vietnam.
– Walden, de Jonas MEKAS
1964 - 1969, États-Unis, 180 minutes
L’argument : "Depuis 1950, je tiens un journal filmé. Je me promène avec ma Bolex en réagissant à la réalité immédiate : situations, amis, New York, saisons."Jonas Mekas
– Where did our love go ?, de Warren SONBERT
1966, États-Unis, 15 minutes
L’argument : "L’époque de la Factory de Warhol... Des rencontres fortuites, Janis et Castelli ainsi que des vues de Bellevue... Malanga au travail... Des coups d’oeil sur Le Mépris et La Mort aux trousses... Des groupes rock de filles et l’ouverture d’une discothèque... Un film ultra-vivant sur ce qui est moderne.
L’ensemble des projections est disponible sur le site de "Documentaires sur Grand Ecran".
Galerie Photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.