Le 15 juin 2011
Désastre monstrueux pour Prodigies, triomphe pour le film iranien Une séparation, Bradley Cooper au septième ciel... C’est le box-office de la semaine.
Désastre monstrueux pour Prodigies, triomphe pour le film iranien Une séparation, Bradley Cooper au septième ciel... C’est le box-office de la semaine.
Un temps mitigé dans le Nord, un jour férié... C’est donc la fête dans les cinémas et surtout pour la production américaine qui scrute 7 places du top 10, dont l’intégralité des cinq premières positions. X-men, le commencement se comporte bien (-43%, 533.000, 1.471.000) et dépasse même Wolverine qui ne faisait en 2009 que 488.000 entrées pour sa deuxième semaine d’exclusivité. Pirates des Caraïbes 4 est increvable ! Johnny Depp ne perd que 42% et dépasse encore les 500.000 matelots en 28 jours. Il avoisine désormais les 4 millions de spectateurs en France. Les cinq millions seraient presque envisageables. Very bad trip 2 a encore des ressources avec 415.000 voyageurs en 3e semaine et une légère érosion de 37%. La comédie craignos franchira les 2M dès la semaine prochaine.
En 4e place, la série B Limitless profite du succès de Bradley Cooper dans Very bad trip pour offrir à Gaumont un bon coup : 340.000 spectateurs sous amphétamine dans 306 cinémas. A coup sûr, l’une des vraies bonnes surprises du mois de juin. Enfin, en 5e place Woody Allen a toujours la patate avec Minuit à Paris qui baisse très lentement (-26% en 5e semaine). Sa romance parisienne est désormais le film le plus "âgé" du top ; elle a été vue par 1.400.000 romantiques.
Pour le cinéma français en revanche, tout va mal, très mal même. Les deux locomotives made in France qui devaient redorer le blason tricolore se sont fourvoyées en beauté. Le très médiocre Low Cost s’écrase en plein décollage avec 145.000 passagers à bord, dans 281 salles. C’est assez minable. Mais le pire revient à Prodigies. Cette production animée onéreuse, interdite aux moins de 12 ans, distribuée par une major américaine (Warner) et présente dans 282 salles, rate le top 10 avec des chiffres inférieurs aux 100.000 entrées. Déjà que Monsieur papa de Kad Merad n’avait pas brillé la semaine passée (désormais huitième avec une baisse de 43%, il cumule 353.000 tickets en 15 jours), le cinéma français n’a vraiment pas la cote. Dans le top 10, seul Le chat du rabbin retombe sur ses pattes avec 293.000 entrées en 2 semaines et une baisse relative de 30%. Mais ce n’est pas ce succès d’estime qui va permettre à la production hexagonale de remplir ses tiroirs caisses. A part Rien à déclarer (8M) et Les femmes du 6e étage (2.2M), les succès populaires bien de chez nous sont inexistants. Seul L’élève Ducobu pourrait prétendre à le devenir en juin, mais sans pouvoir changer la donne. A suivre.
Pour finir, ce petit panorama hebdomadaire, on mettra de côté le démarrage favorable de Limitless et le bide Prodigies pour applaudir l’incroyable 6e place d’Une séparation. Le film d’art et essai exploité sur 105 écrans, s’octroie un score inédit (de 151.000 entrées/1ère semaine) pour une oeuvre d’origine iranienne. Cette merveille d’Ashgar Farhadi a emballé Berlin (Ours d’or), puis les critiques françaises et désormais le public, unanime, surtout à Paris où les cinémas affichent souvent complets. Le film figure même dans le top 5 de la capitale avec des moyennes pharaoniques.
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