Danse avec les loups - Kevin Costner - critique

Critique : Quatre heures de Kevin Costner sous toutes les coutures. C’est le prix à payer si vous faites l’acquisition de cette édition de Danse avec les loups. Certes, Kevin est au meilleur de sa forme ; certes, le film est toujours cette épopée pleine de bons sentiments ; certes, les images sont renversantes de beauté. Mais Dieu que cette version longue souffre de lenteurs...
Kevin Costner, acteur, réalisateur et producteur, incarne John Dunbar, lieutenant de la cavalerie nordiste, qui veut se noyer dans les étendues du Grand Ouest. Progressivement, il va s’intégrer au monde des Indiens, devenant leur ami. Mais l’homme blanc est vil et sournois, toujours prêt à commettre la pire des ignominies. Dunbar va tout faire pour mettre en garde sa nouvelle famille des risques qu’elle encourt...
En 1990, Danse avec les loups rafle sept Oscars, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Kevin Costner, qui en a bavé pour monter le film, savoure sa victoire. A cette époque, il est à l’apogée de sa carrière. Les spectateurs découvrent en salles un spectacle flamboyant de trois heures où les sentiments se mêlent à la beauté des espaces américains. Un western qui prêche, sans niaiserie apparente, la tolérance envers les Indiens représente un exploit assez rare en soi.
Plus de dix ans après, Fox Pathé Europa propose en DVD la version longue du chef-d’œuvre de Costner. Cinquante minutes de film réintégrées qui ralentissent considérablement la narration de l’épopée John Dunbar. Danse avec les loups perd indéniablement de sa nervosité et de son pouvoir de séduction - même la célèbre séquence de chasse au bison devient pénible à regarder. L’idéal eût été que l’éditeur insère également la version originale nettement supérieure à celle-ci afin d’offrir le choix aux dvdphiles.
En revanche, les suppléments gagnent à être vus, notamment la Genèse d’une épopée qui revient sur les difficultés rencontrées par la production pour mettre en chantier le film (le western alors est un genre mort). On y découvre aussi, grâce à des images d’archives, un Kevin Costner littéralement possédé par son premier rôle de réalisateur. Le reste des featurettes n’est que promotion déguisée.