Le 27 février 2020
Tom Taylor scénarise cette histoire violente et dure où les héros de l’univers DC vont devoir affronter l’apocalypse en raison d’un adversaire inattendu. Le scénariste est épaulé par toute une équipe d’encreurs et de dessinateurs dont principalement Trevor Hairshine et Stefano Gaudiano.
- Scénariste : Tom TAYLOR
- Dessinateurs : James Harren, Ben Oliver, Trevor Hairsine, Stefano Gaudiano, Laura Braga, Darick Robertson, Richard friend, Trevor Scott, Neil Edwards
- Coloriste : Rain Beredo
- Traducteur : Jérôme Wicky
- Genre : Horreur
- Famille : Comics
- Editeur : Urban Comics
- Date de sortie : 28 février 2020
Résumé : DCeased nous plonge dans une version sombre de l’univers DC, où un virus Anti-Vie ramène à l’état de simili-zombies ceux qu’il affecte, avec la mission de détruire toute forme de vie.
Tout démarre avec la victoire de la ligue de justice contre Darkseid, l’ennemi récurrent et divin de la terre chez DC. Mais en fait, Darkseid a feinté, cette bataille était une diversion. Il voulait juste capturer Cyborg pour lui injecter un virus tiré de l’équation d’Anti-vie, qui transforme les êtres vivants en bêtes sauvages ayant pour but de détruire la vie sous toutes ses formes. De plus, ce virus va se transmettre par l’internet via les connexions de Cyborg avec le réseau de la terre.
Dès lors, on a affaire à une apocalypse zombie où personne n’est à l’abri.
Les héros meurent mais ne reviennent pas. La maladie se propage à la vitesse du web, comment lutter ? C’est ce que vous découvrirez dans l’intégrale de cette mini-série qui se lit d’une traite.
A la fin, se pose une question : comment tout cela va-t-il s’intégrer dans le DC Universe ? Car les héros morts, ils sont bien vivants dans leur série ? Alors encore une énième version parallèle de notre terre où le mal sévit ? Vous n’aurez en tout cas pas la réponse à la fin de ce récit complet.
Si au départ, on se dit que ces héros vont bien trouver une solution et que tout va rentrer dans l’ordre, on reste détaché, mais à un moment, la situation devient telle que les solutions ne fonctionnent plus, que le chaos se répand et là, on est vraiment absorbé par cette histoire.
Un autre élément important, c’est la violence de cette série. Les mâchoires volent, les têtes explosent, les transformations en zombies, pardon, en victime de l’équation Anti-Vie sont dures car les gens en viennent à s’arracher la peau. La chair vole et le sang gicle, alors préparez-vous au choc.
Trevor Hairsine, Stefano Gaudiano, Tom Taylor / Urban Comics
Choc graphique également car la qualité du dessin est à la hauteur. Cependant, elle n’édulcore en rien l’impact du gore de cette histoire. La couverture est déjà étonnante en soi. D’ailleurs, il existe quatre versions de cette BD avec des couvertures différentes mais toutes aussi angoissantes.
Les compositions dynamiques des pages vous gardent en émoi pendant la lecture. Si vous n’êtes pas familier de l’univers DC, vous serez perdus à certains moments car vous ne comprendrez pas certains enchaînements narratifs (notamment l’étonnant renversement de la machine temporelle).
Différents dessinateurs se succèdent et cela se sent car les styles sont éclectiques. On accroche au graphisme de certains épisodes, on s’habitue à d’autres et on est désarçonné par le suivant. Mais l’intrigue est telle que l’on suit sans souci de compréhension (à part les points narratifs évoqués plus haut).
DCeased se révèle une très bonne mini-série à contre-courant de l’univers DC mais en plein flot de la mode zombies. Une petite réussite gore et violente qui pose la question de sa place dans l’univers DC. Car elle renverse la donne et pas qu’un peu !
240 pages – 22,50€
La chronique vous a plu ? Achetez l'œuvre chez nos partenaires !
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.
green arrow 29 février 2020
DCeased – la chronique BD
Quelle belle surprise que ce DCEASED ! Il y a 15 ans, j’ai lu les épisodes de Robert Kirkman sur son univers zombie appliqué à Marvel et si j’ai été satisfait des épisodes concernant Ultimate Fantastic Four, j’ai trouvé que les autres qui ont suivi concernant l’Escadron suprême, les Avengers, the Duck, Machine-man, le Shield... n’était qu’une façon d’exploiter le filon jusqu’à la moelle et cela a donné des épisodes grotesques, sans émotion ni empathie pour des personnages infectés les uns après les autres. Dans Dceased de Tom Taylor, on voit de réel moments dramatiques et psychologiques, comme lorsque le père de .............. est infecté, et la peine que cela provoque et dès le premier épisode, la contamination d’un personnage-phare de DC qui passe à la trappe. Par contre, le moyen (scientifique ?) de communiquer le virus zombi par le moyen d’internet, des réseaux sociaux, du portable ne m’a pas paru plausible. En revanche, j’ai bien vu que c’est un moyen pour Tom Taylor de dénoncer les dérives liés à internet, les réseaux sociaux... Lorsqu’on voit, par exemple à travers l’affaire Milla, comment on peut arriver à enflammer des réseaux sociaux et recevoir des messages de haine, voire des messages de mort, on voit ô combien le message de Taylor est pertinent. A force de trop communiquer, on tue la communication. Je ne comprends d’ailleurs pas pour quelle raison dans un pays aussi civilisé que la France le blasphème n’est pas considéré comme un délit. Cela aurait réglé le problème. On empêche bien Dieudonné de diffuser ses messages de haine envers les Juifs. Je ne comprends pas pourquoi la loi ne le fait pas envers tout discours anti-islam... Il ne faut pas qu’il y ait deux poids et deux mesures. Partant de l’équation anti-vie de Darkseid, Tom Taylor dénonce les dérives d’une société sur-médiatisée qui, via les réseaux sociaux, permet aux individus de se quereller, de s’affronter, de se menacer... Comme au Moyen âge, on pouvait vous bruler vif parce que vous ne partagez pas le point de vue du tribunal de l’inquisition. Je trouve donc Dceased fort pertinent.