Critique

CINÉMA

Predator - la critique

Le 18 août 2017

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  • evy.1883 31 mars 2017
    Predator - la critique

    Excellente critique, comme toujours sur "Avoir Alire". Néanmoins ce qui me surprend plus, c’est la news consacrée à John McTiernan datée du 1er juillet 2014, que je me permets de citer ici :

    "John McTiernan, un hommage à Deauville et à la Cinémathèque... La bonne blague !

    John McTiernan, réalisateur, scénariste et producteur, spécialisé dans le film d’action, adulé de façon un peu fantasque par une génération de cinéphiles, aura le droit à un hommage et une rétrospective à Deauville et à la Cinémathèque française à la rentrée.
    Le réalisateur, qui a commencé dans le fantastique à petit budget, avec Nomads au milieu des années 80 (vu à Avoriaz), s’est distingué par des séries B cultes sympathiques (Piège de cristal, Predator), avant d’aligner des blockbusters (A la poursuite d’octobre rouge, Une journée en enfer et sa surenchère de scènes grotesques).
    Sa filmographie compte surtout beaucoup de nanars, soi-disant massacrés par les studios, un remake pathétique pour Rollerball, Le 13e guerrier, et même une comédie ridicule Medicine man avec Sean Connery, vedette d’Octobre Rouge... Le cinéaste est même responsable du premier échec personnel d’Arnold Schwarzenegger avec Last action Hero, en 1993.
    Suite à des soucis judiciaires complexes qui l’ont envoyé en prison dans les années 2000, John McTiernan, que beaucoup surnomment la victime d’Hollywood, n’a rien tourné depuis Basic en 2003, film passé, évidemment, inaperçu !"

    Frédéric Mignard

    Il me semble en effet que qualifier de "séries B cultes" et "sympathiques" deux films qui ont redonné de l’altitude et de la profondeur, respectivement au film d’action en huis clos ("Die hard") et au film fantastique ("Predator") est -légèrement- réducteur. Unité de temps (une nuit) de lieu (une tour de verre) et d’action (un flic tenace "versus" une bande de mercenaires hétéroclite), virtuosité affolante de la mise en scène, formidable appréhension de l’espace, création d’un personnage devenu - effectivement - culte...Et une influence non démentie sur le cinéma d’action pour la décennie à venir ( "Ultime décision" ? = "Die Hard" dans un avion ; "Piège en haute mer" ? = "Die Hard" dans un bateau, et la liste est longue).
    Fusion magistrale entre le film de mercenaire, le film fantastique et le survival dans "Predator", sommet du cinéma viscéral des années 1980.

    "Une journée en Enfer" ? Simplement le film où John McTiernan, aidé de son chef opérateur Peter Menzies Jr influence, là encore, le cinéma d’action à venir avec sa caméra portée au ras du bitume (peut-être Paul Greengrass en a -il tiré des leçons..?). "Surenchère d’action" certes, "grotesque" pas à mon sens, étant donné la virtuosité du monsieur.

    Suspense au rasoir dans les joutes stratégiques d’"Octobre Rouge", mise en abîme délirante dans "Last action Hero" ( "échec personnel" pour le colosse autrichien ou échec artistique pour le réalisateur ?) dont une mémorable parodie d’"Hamlet")...

    Ces quatre films justifient à eux seuls l’adulation un peu "fantasque" que je porte au cinéaste. Je rejoins le rédacteur de la news concernant "Rollerball", "Medicine Man" et "Thomas Crown", tous les trois affligeants il est vrai, où la patte du réalisateur transparaît si peu.

    "Le 13ème guerrier" a en effet été émasculé par Michael Crichton, coproducteur du film et auteur du livre dont il est tiré, McTiernan ayant été évincé de la salle de montage et privé du "final cut". Le résultat est un film bancal d’où surnagent certaines séquences magnifiques.

    Donc John McTiernan n’est pas ,à mon sens, un génie broyé par une industrie sans âme, mais encore moins un tâcheron qui aurait réalisé comme par erreur des oeuvres magistrales. Simplement un très bon cinéaste, parfois inégal, mais touché - au moins deux fois - par la grâce.

    L’hommage à Deauville et à la Cinémathèque me semblait donc particulièrement justifiés en 2014, ces deux manifestations n’étant pas seulement l’apanage (il me semble) des drames psychologiques plombants où un couple se déchire parce que les pâtes sont trop cuites, le tout sur fond de misère sociale et de crise des banlieues.

    Merci d’avoir pris le temps ce qui n’est qu’un avis subjectif, motivé par mon admiration pour John McTiernan et provoqué par la surprise à la lecture de cette news, d’autant plus que les critiques consacrées sur "Avoir Alire" aux films du cinéaste sont plutôt très flatteuses.

    Merci pour la qualité de votre site et bonne continuation à ce dernier,

    Cordialement.

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