Alain Bashung

Inscrivez-vous et/ou connectez-vous pour vous inscrire à nos alertes Alain Bashung

  • SES FILMS
  • SES NEWS
  • SA BIOGRAPHIE
  • VIDEOS
Plus de films
Moins
Plus de news
Moins
Alain Bashung ou le vertige de l’amour

Le chanteur Alain Bashung vient de rejoindre ce samedi 14 mars 2009 les étoiles du rock français à l’âge de 61 ans. Décédé des suites d’un cancer du poumon, l’artiste laisse derrière lui une œuvre musicale considérable, marquée par des tubes irrésistibles et une flopée d’albums originaux qui ont fait de lui l’un des chanteurs les plus respectés de la profession. Son amour pour le cinéma l’a également amené à composer quelques bandes originales de films et à participer à de nombreux tournages en tant qu’acteur.
Né en 1947 à Paris, le jeune Alain Bashung commence sa carrière musicale dans les années 60 en rêvant de devenir le nouveau Johnny Hallyday, qu’il admire alors. Pourtant, malgré un nombre considérable de 45 tours, sa carrière ne décolle guère. De 1966 à 1975, il signe de nombreux singles qui ne marchent pas. L’album Romans photos (1977), coécrit avec Boris Bergman est un terrible échec. Pourtant, malgré des années de galère, le chanteur publie en 1979 un nouvel album intitulé Roulette russe. La sortie du single Gaby oh Gaby le propulse sur le devant de la scène en 1980, suivi de près par l’album Pizza, contenant Vertige de l’amour. Dès lors, le chanteur est reconnu par le public, tandis que la plupart des critiques voient d’un mauvais œil ce rockeur aux textes ludiques et plein de jeux de mots. Il continuera sa carrière musicale en alternant albums sombres, torturés et peu commerciaux (Play blessures, Figure imposée, Novice, Chatterton ou encore L’indifférence) et des œuvres plus faciles d’accès, véritables réservoirs de tubes (Passé le rio Grande, Osez Joséphine, Fantaisie militaire ou son dernier opus Bleu pétrole). Au fur et à mesure des années, son style original a su séduire les critiques musicales qui ont enfin reconnu son talent, bien après le public.

Amoureux de cinéma, Bashung a participé à quelques bandes originales au début des années 80. On se souviendra surtout de sa contribution au Cimetière des voitures (Fernando Arrabal, 1983) ou encore pour l’étrange Nestor Burma, détective de choc (Jean-Luc Miesch, 1982). Par la suite, il a également collaboré à Le beauf (Yves Amoureux, 1987), Le jeune Werther (Jacques Doillon, 1992) et Ma petite entreprise (Pierre Jolivet, 1999). On l’a vu occasionnellement en tant qu’acteur de premier plan dans quelques films comme L’ombre du doute (Aline Issermann, 1992) où il incarnait un père que l’on soupçonne d’inceste, Ma soeur chinoise (Alain Mazars, 1994) ou encore dans Felix et Lola (Patrice Leconte, 2000). Sa dernière contribution lui a permis d’être confronté au chanteur Arno dans un sketch mémorable de J’ai toujours rêvé d’être un gangster (Samuel Benchetrit, 2007).
Fan de la première heure de cet artiste indispensable, l’auteur de ces lignes se souviendra toujours de l’émotion qui a submergé la salle de spectacle l’été dernier lorsque le chanteur affaibli a déclaré lors d’un concert qu’il espérait revoir son public très bientôt. Le sort en a voulu autrement et c’est avec une infinie tristesse que nous lui souhaitons une longue vie, là-bas, une fois passé le Rio Grande.

Plus de vidéos
Moins