Coups bas
Le 1er octobre 2003
Violence des mots, violence des coups... Un roman dur et malheureusement criant de vérité.
L'a lu
Veut le lire
Quand la violence des mots restitue la violence des coups... Un roman traitant des enfants battus, dur et malheureusement criant de vérité.
Les sujets de société sont bien souvent au cœur de la littérature jeunesse. Et cet Happy end ne fait pas exception à la règle. Le narrateur a quatorze ans, habite avec ses parents dans un appartement. Il n’a pas vraiment d’amis, vit légèrement déconnecté du monde. Il aime les livres, écrire des histoires, est plutôt maladroit avec les filles. Pour se donner une contenance, il va se forcer. Se forcer à se lier d’amitié, se forcer à boire, à fumer, se forcer à embrasser une fille... Mais rien n’est innocent. En vérité, c’est quand il entre en troisième que tout commence à déraper. Parce qu’il perd ses lunettes. La correction est sévère. De fil en aiguille, de reproches en frustrations, les coups vont pleuvoir, encore et encore, tous les jours un peu plus violents.
Bertrand Ferrier a rédigé ici un ouvrage sur la souffrance silencieuse des enfants battus. La seule échappatoire se situe en dehors du monde, dans les rêves et les cauchemars. Il parle d’un engrenage, d’une haine ordinaire complètement destructrice. Le style est vigoureux, sec, aussi violent que les coups qui sont donnés. Quand la douleur d’un adolescent est racontée avec une telle force, l’émotion qui s’en dégage est infiniment oppressante. L’auteur ne fait ni dans le racolage ni dans le sensationnel. Il raconte une histoire malheureusement ordinaire, sans fausse pudeur, en plein dans une réalité sordide. Et c’est bien en cela que cette histoire nous touche. Par sa brutalité, son authenticité et sa violence.
L’extrait |
Bertrand Ferrier, Happy end, Ed. du Rouergue, Coll. "doAdo", 2003, 123 pages, 7,50 €
A partir de 12 ans
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.