La planète cœur
Le 21 juin 2006
Voyage au pays du cœur dans tous ses états. Un beau documentaire, touchant et instructif.
- Réalisateur : Jacqueline Veuve
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Suisse
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– Durée : 1h30mn
Voyage au pays du cœur dans tous ses états. Un beau documentaire, touchant et instructif.
L’argument : Victime de problèmes cardiaques, la réalisatrice Jacqueline Veuve utilise ce prétexte pour se lancer sur la piste de son cœur, de celui des autres et des représentations attachées à cet organe essentiel.
Notre avis : La sortie de ce documentaire ce mercredi n’a rien de fortuit ; elle accompagne la sixième journée de réflexion sur le don d’organes et la greffe (qui a donc lieu le 22 juin). Militant, La nébuleuse du cœur l’est certainement et le très beau poème qui clôt le film ne laisse aucun doute à ce sujet. Mais avec discrétion.
Une large partie du film est consacrée aux témoignages de personnes transplantées, qui expriment les transformations physiques et psychologiques que cette intervention a entraîné dans leur vie. Témoignages sensibles, simples, émouvants, divers et instructifs, où sont évoqués les espoirs, mais aussi les déceptions et les doutes engendrés par cette opération pas comme les autres. C’est qu’on touche là au trouble du lien entre le vivant et le mort. C’est aussi que le cœur est un organe particulier auquel s’attachent de multiples représentations, dans tous les sens du terme.
C’est à ce second aspect que s’intéresse également la réalisatrice. Les témoignages des transplantés et des médecins sont entrecoupés de scènes présentant le cœur dans tous ses états. De l’étal du boucher aux coffres de Paray-le-Monial (où est né le Sacré-Cœur), des mains du médecin légiste à la basilique Saint-Denis (où se trouve le cœur de Louis XVII), en passant par de multiples autres lieux. Mises en scène diverses et variées de cet organe capital, mais parfois drôlement surinvesti, à l’image de cette femme qui ne voulait pas du cœur d’un homme, car les donneurs étant souvent des motards ou des skieurs, elle craignait de sortir de l’hôpital en faisant "vroum vroum" !
Jacqueline Veuve présente un panorama d’une grande diversité. Entre tous ces aspects, un lien : le cœur, vecteur de la vie (dès qu’il flanche, c’est la mort qui pointe sa faux) et des émotions, des joies et des peines que sans lui, nous ne pouvons ressentir. Doublement indispensable !
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