Nuit de folie
Le 30 décembre 2018
Babysitting ou quand les Français s’approprient l’esprit de Very bad trip et Projet X. Fun et enthousiasmant.


- Réalisateurs : Nicolas Benamou - Philippe Lacheau
- Acteurs : Clotilde Courau, Gérard Jugnot, Vincent Desagnat, Philippe Lacheau, Alice David, Tarek Boudali
- Genre : Comédie
- Distributeur : Universal Pictures International France
- Date de sortie : 16 avril 2014
- Durée : 1h25mn
- Festival : Festival de l’Alpe d’Huez
- Box-office : 2 358 733 entrées France / 539 710 entrées P.P.
L’argument : Faute de baby-sitter pour le week-end, Marc Schaudel confie son fils Remy à Franck, son employé, "un type sérieux" selon lui. Sauf que Franck a 30 ans ce soir et que Rémy est un sale gosse capricieux. Au petit matin, Marc et sa femme Claire sont réveillés par un appel de la police. Rémy et Franck ont disparu ! Au milieu de leur maison saccagée, la police a retrouvé une caméra. Marc et Claire découvrent hallucinés les images tournées pendant la soirée.
Notre avis : Un baby-sitting qui dérape, c’est un peu le sujet du mythique Nuit de Folie de Chris Columbus (1988). Une soirée arrosée, filmée par le biais d’une caméra amateur, qui vire à l’happening incontournable c’est totalement Projet X. Et le scénario délire où le spectateur recherche l’origine du grand dérapage avec disparition mystère d’un protagoniste, c’est incontestablement Very Bad Trip premier du nom. Sauf qu’ici on est en France, avec de jeunes comédiens qui montent, notamment Philippe Lacheau, également co-réalisateur du film avec Nicolas Benamou. On l’a vu dans Paris à tout prix et certains le reconnaîtront pour avoir été présentateur sur Fun TV. Il est accompagné ici de ses anciens potes de la Bande à Fifi, et se retrouve, contre son gré, au centre d’une soirée canon dans la villa de son patron (Gérard Jugnot en magnat ingrat), avec un petit air coincé qui ne prend pas auprès du fils tyrannique de son boss qu’il doit garder une nuit. Pas de chance : ce "baby-sitting" improvisé coïncide avec l’anniversaire du col blanc qui voit débarquer tous ses potes pour une fête qui culmine en un moment de démence collective alors que le garnement se met à fuguer...
© Universal Pictures International France
Avec un petit air de comédie à la Manu Payet - l’esprit pote et de déconne évoque Radiostars ou Situation amoureuse : c’est compliqué -, Babysitting essaie d’apporter du sang frais à la comédie franchouillarde bien pépère. On notera donc sur l’affiche que la couleur bleue qui caractérise nos films comiques a cédé le pas à un ton plus branché... Babysitting ne s’adresse pas vraiment au public de Dany Boon ou à celui des Inconnus mais plutôt à une audience accro à son époque 2.0 où l’insouciance est devenue synonyme de délire exponentiel. Les vannes sont nombreuses : convives et spectateurs sont venus pour s’éclater.
Le casting est parfois un peu gringalet, avec un jeu artificiel, mais cela ne diminue en rien le capital de sympathie qu’ils parviennent à faire naître au gré de mésaventures agitées qui font de cette nuit de garderie, un espace temps extensible où tout peut arriver, surtout les pires galères... et la liste de celles qu’ils vont vivre est particulièrement longue.
© Universal Pictures International France
Prix spécial du Jury et du public à l’Alpe d’Huez, Babysitting est une comédie générationnelle inoffensive qui saura parler à son public jeune et adulescent sans s’encombrer du moindre discours.
© Universal Pictures International France
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