Sois belle et t’es toi
Le 27 octobre 2004
Quand la société transforme les critères de beauté en passeport pour la réussite, la rébellion n’est pas loin.
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Quand la société transforme les critères de beauté en passeport pour la réussite, la rébellion n’est pas loin. Christophe Lambert nous ouvre des perspectives effrayantes dans ce nouveau roman.
Cela n’aura échappé à personne, la dictature de la beauté appartient à notre vie quotidienne. Magazines, pubs ou émissions de télé, les corps parfaits sont omniprésents, provoquant les complexes des uns ou la colère des autres. Christophe Lambert a imaginé le résultat dans une trentaine d’années quand la beauté est devenue quelque chose de quantifiable et que les citoyens sont classés en cinq catégories, selon les critères stricts d’un secrétariat d’Etat à l’esthétique.
Autant dire que pour les super canons, catégorie cinq, la vie est facile. Aucun souci pour trouver un travail ou s’insérer. En revanche, pour les plus moches, c’est une autre paire de manches. Karol a vingt-deux ans. Elle se situe entre ces deux extrêmes et s’aperçoit rapidement que les embûches sont multiples, même quand on appartient à la catégorie trois. Alors, elle rallie les Héphaïstos, des militants prêts à tous les coups d’éclats pour faire cesser cette dictature.
Dans un récit mené à cent à l’heure, plein de vérités et de justesse, Christophe Lambert nous plonge dans une société qui, même si elle appartient encore au domaine de l’imagination, ne semble pas si loin de nous. La violence et le terrorisme aveugle peuvent-ils être la solution pour se faire entendre ? Doit-on plier l’échine et se résigner à tout ce que les gens d’en haut souhaitent nous imposer ? Réponse dans ce roman qui, en mêlant adroitement anticipation et critique de la société, donne aussi de très jolies sueurs froides.
L’extrait |
Christophe Lambert, La loi du plus beau, Ed. Mango, Coll. "Autres Mondes", 2004, 175 pages, 9 €
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