Le 23 août 2025
Un premier film efficace et plutôt agréable à regarder. Son réalisateur, Olivier Schneider, a un vrai sens de l’action et des acrobaties.
- Réalisateur : Olivier Schneider
- Acteurs : Anouk Grinberg, Naidra Ayadi, Suzanne Clément, Alban Lenoir, Dali Benssalah, Sonia Faidi, Romain Lévi, Jean Kinsella
- Genre : Action
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1h35mn
- Date de sortie : 20 août 2025
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Résumé : Gab et Driss, amis d’enfance brouillés depuis leur départ de l’orphelinat, mènent des vies opposées : l’un est policier à l’IGPN, l’autre fixeur pour des voyous. Lorsque leur premier amour meurt dans un accident suspect, sa fille Leïla, dix-sept ans, s’empare de l’arme de Gab et se lance sur la piste d’une puissante entreprise prête à tout pour étouffer l’affaire. Forcés de faire équipe, les orphelins vont devoir la stopper avant qu’elle ne commette l’irréparable…
Critique : Avant d’être cinéaste, Olivier Schneider est un spécialiste des cascades qui a tourné dans des très grandes productions américaines. Il n’est donc absolument pas novice dans les films d’action, et son premier long métrage arrive en toute logique dans la continuité d’une carrière réussie en tant que cascadeur. Les orphelins est un film français, dans la pure tradition du cinéma des années 1980 où un certain Belmondo qui connaissait le succès dans des cavalcades en tout genre. On pense aussi, du coup, à Gérard Oury notamment, qui a imprimé dans l’histoire du septième art un vrai sens du cinéma populaire.
Deux protagonistes se retrouvent vingt ans ans après une partie de leur vie passée dans le même foyer de l’enfance. Les conditions ne sont pas les meilleures puisqu’une camarade de l’époque vient de succomber à un accident tragique où le fils d’une magna de la sécurité est impliqué. L’un est flic, l’autre est fixer pour des voyous, et tous les deux pourraient être le père de la jeune fille, Leïla, qui vient de perdre sa mère. Tous les ingrédients sont là pour une affaire de famille mouvementée, d’autant plus que l’adolescente, experte en arts martiaux, tente de venger la disparition de sa mère.

- Copyright Selim Hammoumi - 2024 - INOXY FILMS - GAUMONT - TF1 FILMS PRODUCTION
Les orphelins est un film plaisir. Autant le réalisateur que les acteurs respirent la joie dans cette histoire qui multiplie les scènes d’action et l’humour potache. Les spectateurs ont besoin d’un cinéma drôle, rythmé, qui ne peut qu’offrir d’excellentes opportunités pour sortir du petit écran et aller rejoindre une salle obscure. Olivier Schneider se moque de la vraisemblance. On trouve des morts en pagaille, en plein cœur des cités balnéaires du sud-est de la France, mais la police ne bouge pas. Les méchants mènent une guéguerre agitée contre le trio formé par les deux amis d’enfance et Leïla, dans de savoureuses scènes de courses-poursuites.
Il est fort à parier qu’Alban Lenoir et Dali Benssalah vont continuer l’aventure cinématographique avec Olivier Schneider. On ressent entre eux une véritable complicité, en plus de la motivation des comédiens. Personne ne se prend au sérieux, tout le monde sait que cette histoire est juste invraisemblable, mais l’enjeu prioritaire demeure de séduire un public le plus large possible. Pour celles et ceux qui connaissent Biarritz, Saint-Jean-de-Luz ou Hendaye, s’ajoute le plaisir de voir sur l’écran toute la côte basque française. Les orphelins n’a aucune ambition de marquer le cinéma, mais c’est une œuvre honnête, joyeuse et très bien menée.

- Copyright Selim Hammoumi - 2024 - INOXY FILMS - GAUMONT - TF1 FILMS PRODUCTION
Il ne serait absolument pas étonnant qu’Hollywood ouvre ses portes au réalisateur. Les orphelins est filmé comme une œuvre d’aventure américaine, les moyens en moins. Le spectateur ressent pendant tout le long-métrage la très grande précision des scènes de cascadeurs. Le montage et le cadrage sont d’une grande efficacité et n’ont pas à rougir devant des films de grand spectacle américains. Le film se nourrit apparemment de la culture du jeu vidéo au point que certaines scènes rappellent ouvertement les images guerrières de Call of Duty.
Certes, le film souffre de quelques facilités scénaristiques qui ne rendent pas compte de toute l’étendue du savoir-faire d’Olivier Schneider. L’important est d’y trouver un bon divertissement, avec en bonus la présence de la lumineuse Anouk Grinberg, au grain de voix si particulier, dont le talent avait été révélé au grand écran par Bertrand Blier.
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