The First Avenger
Le 4 septembre 2015
Sympathique relique du cinéma d’action bodybuildé d’antan, le Punisher de Mark Goldblatt réussit le double exploit d’être l’un des rares films tolérable de Dolph Lundgren, ainsi que de proposer une tentative plutôt réussie d’adaptation Marvel, bien avant l’explosion des super-héros sur nos écrans.
- Réalisateur : Mark Goldblatt
- Acteurs : Louis Gossett Jr., Jeroen Krabbé, Dolph Lundgren, Kim Miyori, Bryan Marshall
- Genre : Action, Film de super-héros
- Nationalité : Américain, Australien
- Durée : 1h29mn
- Titre original : The Punisher
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 25 octobre 1989
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– Réalisé par Mark Goldblatt
Sympathique relique du cinéma d’action bodybuildé d’antan, le Punisher de Mark Goldblatt réussit le double exploit d’être l’un des rares films tolérable de Dolph Lundgren, ainsi que de proposer une tentative plutôt réussie d’adaptation Marvel, bien avant l’explosion des super-héros sur nos écrans.
L’argument : Après le massacre de sa famille par la mafia, l’ancien policier Frank Castle, laissé pour mort, devient le bras armé d’une vengeance expéditive et impitoyable. Traquant et éliminant sans pitié les criminels, il est le Punisher...
Notre avis : Avant de devenir la machine à imprimer des dollars que nous connaissons aujourd’hui, les comics Marvel en étaient réduits à des adaptations de bas étage, comme l’hilarant Captain America d’Albert Pyun et Les Quatre Fantastiques produit par Roger Corman. Pourtant, malgré sa piètre réputation, le Punisher de Mark Goldblatt n’est pas un navet, loin de là. Le long-métrage se révèle même être une sympathique adaptation du héros expéditif de bande dessinée sous forme de série B à petit budget. Un choix parfaitement justifié pour ce personnage. Car le Punisher pouvait-il être mieux servi que par un film d’action bas du front qui respire glorieusement les années 80 ? Probablement pas, étant donné les origines de Frank Castle, créé en 1974. Soit la même année que la sortie de Un justicier dans la ville avec Charles Bronson, qui lança une vague de justiciers urbains aux idéologies vieillottes plus contestables encore que l’inspecteur Harry et sur laquelle le personnage Marvel surfait allègrement. Contrairement à bien d’autres héros de comics qui se veulent intemporels, le Punisher est donc coincé dans son passé et c’est ce qui fait que le film qui nous intéresse, malgré ses limitations, parvient à parfaitement dépeindre son personnage principal.
Si cette adaptation est parfois paresseuse (c’était trop dur à trouver un t-shirt noir avec une tête de mort ?), elle a le mérite d’aller droit au but. Les origines sont expédiées via un flash-back sans fioritures et le reste du film enchaîne les scènes d’action pétaradantes et où l’hémoglobine coule à flot. Loin des productions aseptisées de Marvel qui assaillent nos écrans chaque année, Punisher ne fait pas dans la dentelle. Le ton est donné dès un générique très stylé qui met l’emphase sur le surprenant score de Dennis Dreith. Ce dernier propose un enchaînement de leitmotivs tout à fait intéressants et donne à Frank Castle une identité sonore que le jeu d’acteur de Dolph Lundgren ne peut vraiment égaler. Car s’il se révèle être une parfaite copie physique du personnage de papier, l’illusion s’estompe dès qu’il ouvre la bouche pour délivrer avec peine des répliques rejetées du Commando de Schwarzenegger. Un problème bénin étant donné que le Punisher doit avoir droit à environ dix lignes de dialogues dans le film. Pour délivrer le peu de l’intrigue, Goldblatt se repose avec justesse sur le reste du casting qui est plus que solide. En premier lieu : le trop rare Louis Gosset Jr. qui s’amuse clairement et cabotine à outrance comme dans la merveilleuse scène de l’interrogatoire, où il est au bord des larmes alors que Lundgren semble sur le point de s’endormir. Quant à la terrifiante Kim Miyori, elle compose une chef de gang assoiffée de sang qui rend honneur aux meilleurs vilains des comics.
Le reste du film n’échappe pas aux clichés de l’époque mais le bon faiseur Mark Goldblatt délivre un film bref (89 minutes) et qui va droit au but : de l’action brutale, sanglante et inventive. On regrettera juste le portrait des yakuzas japonais qui, sans être mal intentionné ni ouvertement raciste, fait quand même grimacer. La grande méchante avait-elle vraiment besoin de se maquiller en Kabuki pour la confrontation finale ? Bref, Punisher n’est certainement pas un film mémorable mais il reste un reliquat très divertissant du cinéma d’action américain des années 80 qui propose une adaptation assez fidèle du personnage Marvel. Le film de Mark Goldblatt a également le mérite d’être infiniment plus réussi que les deux inégales tentatives réalisées au 21ème siècle qui bénéficiaient pourtant de budgets largement supérieurs. Une bonne série B à redécouvrir pour les amateurs de testostérone.
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