Au revoir... à lundi - Maurice Dugowson - critique

Critique : Lucie travaille dans une station de radio. Corvéable à merci, elle est autorisée occasionnellement à prendre l’antenne. Nicole, elle, travaille sans conviction dans une agence de voyages. Toutes deux vont mettre fin à leurs liaisons respectives, sans en avoir spécialement parlé.

Voilà une chronique douce-amère, bien mélancolique, qui déroule quelques mois de la vie de deux jeunes Montréalaises libérées qui recherchent l’amour, mais pas à n’importe quel prix. Le récit enchaîne les moments d’intimité ou de sorties en soirée des deux amies, qui ne manquent pas de propositions, mais sans trouver de relations sérieuses.
Un événement inattendu va changer la donne et bouleverser le quotidien des filles sans entamer leur complicité.

Copyright CAPRAC/Fildebroc Productions

Si Miou-Miou, enfantine et nonchalante, est juste, mais égale à elle-même, c’est Carole Laure, sur laquelle finalement repose toute l’histoire, qui montre une belle palette de sentiments, tout en douceur mais fermement.
Ce film français qui se déroule au Québec, en mélangeant les actrices et acteurs des deux continents, donne une saveur particulière à cette tranche de vie, qui célèbre l’amitié féminine et distille tout le long une irrépressible tristesse.

Après avoir été assistant réalisateur pour la télévision, Maurice Dugowson réalisa deux films où il dirigea Patrick Dewaere et déjà Miou-Miou : Lily, aime-moi (1975) et F... comme Fairbanks (1976). Il en signera d’autres dont Stella (1983), avec Nicole Garcia. Le cinéaste se distingua surtout comme réalisateur d’émissions télévisées très suivies à l’époque (Droit de réponse).