Catch the Fair One - Josef Kubota Wladyka - critique

Critique : Ce thriller est passionnant à plus d’un titre. Le personnage principal qui va chercher à se venger est non seulement une femme, mais c’est aussi une native amérindienne.
Même si elle a connu le succès grâce à la boxe, elle se sent marginalisée et méprisée par son entourage y compris par sa mère qui n’a jamais accepté son homosexualité.
De plus, elle culpabilise de la disparition de sa jeune sœur, l’ayant laissé rentrer seule alors qu’elle était censée la garder. Persuadée que l’adolescente a été la victime d’un enlèvement dans le cadre d’un trafic d’êtres humains, la jeune femme va user de tous les moyens pour la retrouver.

Memento Films

Dans une ambiance trouble, hivernale et sombre, le récit va emmener l’héroïne auprès de trafiquants sans foi ni loi, qui sous couvert d’une vie bien rangée, n’ont aucun respect pour la vie humaine. Ceux-ci vont avoir quelques surprises face à cette femme surentraînée malgré son allure frêle et son calme apparent.

La réussite du long métrage tient aussi dans le choix de son actrice principale qui ne quitte quasiment jamais l’écran. Kali Reis, dont c’est le premier rôle, militante pour la défense des femmes amérindiennes, est aussi une réelle championne du monde de boxe. Bien que l’on ne voie aucun combat directement mais uniquement des séances d’entraînement, elle habite littéralement son personnage, qui lui ressemble beaucoup, à la fois fragile, presque en retrait, mais totalement déterminé.

Un bel exemple de renouvellement du film de vengeance, aux images de violence mesurées, que l’on aurait pu croire usé jusqu’à la corde.