Ma petite entreprise
Le 10 juin 2009
Humour noir jazz et déprime, Edy flirte avec les classiques, et malgré quelques péchés de jeunesse, tient jusqu’au bout une histoire très maîtrisée.
- Réalisateur : Stéphan Guérin-Tillié
- Acteurs : François Berléand, Philippe Noiret, Marion Cotillard
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
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– Durée : 1h41mn
Humour noir jazz et déprime, Edy flirte avec les classiques, et malgré quelques péchés de jeunesse, tient jusqu’au bout une histoire très maîtrisée.
L’argument : Edy est l’un des meilleurs dans le domaine de l’assurance ; particulièrement lorsqu’il s’agit d’aider certains de ses clients à mettre la main sur l’assurance-vie de leur conjoint.
Mais depuis quelque temps, Edy a perdu l’envie de vivre. Quand il essaie d’en finir, le destin lui joue un drôle de tour. Non seulement il survit, mais il se retrouve avec un cadavre sur les bras.
Edy n’a qu’une solution. Mais là encore, le destin se moque de lui...
Notre avis : Edy commence comme un film noir, arborant d’entrée de jeu l’œil battu l’imper mastic et les standards de jazz du privé fatigué. Sauf qu’Edy n’est pas un privé. Mais l’ambiguïté s’installe dès le départ entre la respectabilité de sa profession d’assureur et l’activité souterraine qui se profile de plus en plus clairement. Une association de malfaiteurs sous la haute bienveillance d’un courtier rangé des voitures (Philippe Noiret) qui s’en est fait le virtuose et théoricien. Mais Edy - qui fut le meilleur d’entre eux - est manifestement dans une mauvaise passe et accumule les gaffes. Dont une tentative de suicide qui ressemble fort à un sabordage général.
Pour son premier long métrage, Stéphane Guérin-Tillié impose un style. Un personnage à la Marlow égaré chez les tontons flingueurs, des tiroirs secrets, des faux-semblants. Berléand traîne son imper crasseux et sa gueule de misère avec une détermination de sale gosse corrigé par un Noiret égal à lui-même. Et c’est peut-être un des bémols du film, et même si le tandem fonctionne, on est parfois agacé par ce monolithe parfaitement lisse qui trimbale de film en film la perversité bonhomme qui fait son fonds de commerce. On pourra aussi regretter quelques effets de style un peu superflus mais qui passeront pour des excès de jeunesse au cœur d’une histoire par ailleurs parfaitement maîtrisée.
Pour le reste, entre humour grinçant et dialogues flamboyants, c’est un joli moment de cinéma, même si dans le rôle du courtier au bout du rouleau on peut avoir une petite nostalgie pour le Dewaere de Série noire.
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