Le 1er janvier 2024
Un cadavre sans mains, ni tête, ni pieds. L’accusée ? Florence Féderlé. Le mobile ? Un mari infidèle et alcoolique qu’elle ne supportait plus. En tout cas, c’est la conviction des jurés de la cour d’assises. La justiciable, elle, nie toujours son implication dans le meurtre.
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News : Le corps calciné et démembré d’Yves Bourgade a été découvert dans la forêt de Champcueil, le 27 février 2004. Son épouse avait signalé sa disparition deux jours plus tôt. Ils venaient de se disputer. En mai 2008, malgré ses dénégations, Florence Féderlé a été condamnée à quinze ans de réclusion criminelle. En première instance, elle avait écopé d’une peine de vingt ans. Pas d’arme du crime retrouvée, pas de cause déterminée en ce qui concerne la mort. Plus de quinze ans après, l’affaire n’a pas livré tous ses mystères.
A l’époque, certains médias se sont étonnés qu’une femme menant une vie bourgeoise soit susceptible de commettre un pareil geste. Mais il y aurait beaucoup à dire sur les représentations des criminelles, qui croisent un certain nombre de jugements stéréotypés : des femmes assassines, à qui la tradition ancestrale de la mort brutale et du fait divers confère un moyen par excellence, le poison, ont perpétré des meurtres qui témoignent que la violence n’a évidemment pas de genre, ni de patrimoine financier. Il reste que, dans un certain imaginaire, à la jonction du déterminisme social et de l’hétéronormativité, il n’est pas concevable qu’une personne plutôt aisée de sexe féminin découpe son mari en morceaux.
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