Le 27 janvier 2021
Un survol de la carrière du chanteur de blues/rock Joe Cocker. Documentaire respectueux, mais manquant d’archives et au final un peu vain.
- Réalisateur : John Edginton
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : Netflix
- Date de sortie : 17 mars 2017
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Résumé : Depuis les timides débuts à l’explosion Woodstock, jusqu’aux dernières années de sa vie, le documentaire propose un rapide parcours de la carrière de Joe Cocker.
Critique : Ce documentaire laisse la curieuse impression que le matériau disponible sur Joe Cocker n’était pas vraiment suffisant pour alimenter un long métrage. Soit les auteurs n’ont pas trouvé assez d’images d’archives disponibles, soit la vie de l’artiste manque de relief et d’événements marquants pour susciter l’intérêt, soit un peu des deux.
Le chanteur anglais, au physique étonnant, le cheveu en bataille et toujours mal fagoté, était doté d’une voix si exceptionnelle que les premiers qui l’entendirent à la radio sans le connaître, pensaient avoir affaire à un interprète noir. C’est d’ailleurs Ray Charles qui a suscité la vocation du jeune Joe issu des milieux populaires de Sheffield.
Le festival de Woodstock va révéler cet artiste étonnant qui vit ses chansons autant qu’il les interprète.
Le film alterne images d’archives et interviews passées ou contemporaines au documentaire.
On apprend malheureusement peu de choses sur cet homme simple, doux et sympathique, mais rongé par la drogue et l’alcool dans les années 70, et toujours par l’alcool, ensuite, jusque dans les années 2000.
Les personnes qui l’ont côtoyé professionnellement parlent bien du même être, chaleureux et attachant, mais capable de ruptures abruptes et définitives, comme le dit notamment son producteur des années 70 Michael Lang, qui fut aussi l’un des artisans du festival de Woodstock.
Côté musique, on a un peu droit au service minimum, avec des extraits très courts de concert, ainsi que ses titres les plus connus, et une utilisation intempestive de sa reprise de With a Little Help from My Friends des Beatles, chanson emblématique avec laquelle il explosera à Woodstock certes, mais que le documentaire nous ressert de nombreuses fois jusqu’au générique de fin. Ce réflexe paraît tout de même paradoxal, dans un hommage à un artiste qui a sorti une bonne trentaine d’albums.
Tout cela est un peu léger pour mettre à l’honneur un chanteur exceptionnel, qui a toujours su s’entourer d’excellents musiciens et a donné ses lettres de noblesse au difficile art de la reprise, jusqu’à parfois rendre sa propre version plus célèbre que l’originale.
Galerie photos
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