L’armoire volante - Carlo Rim - critique

Critique : Carlo Rim, contrairement à la consonance de son nom, n’était pas italien, il utilisait un pseudonyme. De son vrai nom, Jean-Marius Richard, il était en fait provençal. Ami de Marcel Pagnol, il a commencé sa carrière comme scénariste, pour Marc Allégret ou Maurice Tourneur entre autres. C’est ainsi qu’il rencontra Fernandel. Il sera prépondérant dans Simplet la première réalisation du comédien en, 1942. C’est ainsi qu’il fera appel à lui comme premier rôle quand il va réaliser seul son film.

Cette comédie noire va conduire le pincé Alfred à retrouver une armoire et qui, par rebondissements successifs, va semble-t-il vivre sa propre vie pour juste lui échapper.

Filmé avec des airs expressionnistes dû au directeur de la photo Nicolas Hayer, le récit, qui fonctionne un peu comme une suite de sketches, permet à un Fernandel étonnamment sobre d’incarner un personnage ambigu, complexe,et un peu démodé avec ses gestes précautionneux et sa petite moustache ridicule.

Inclassable et pince-sans-rire, ce film original et unique en son genre a aussi permis à Fernandel d’assurer l’une de ses compositions les plus exceptionnelles. Fernandel, qui a été capable en quarante ans de carrière, du pire comme du meilleur.