Le 18 août 2025
Une bonne série B dont on ne comprend pas tous les contours narratifs mais qui tient son spectateur en haleine du début à la fin.
- Réalisateurs : Michael Philippou - Danny Philippou
- Acteurs : Sally Hawkins, Billy Barratt, Sora Wong, Jonah Wren Phillips
- Genre : Thriller, Épouvante-horreur, Teen movie, Film pour ou sur la famille
- Nationalité : Australien
- Distributeur : Sony Pictures Releasing France
- Durée : 1h39mn
- Titre original : Bring Her Back
- Date de sortie : 30 juillet 2025
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Résumé : Un frère et une sœur découvrent un rituel terrifiant dans la maison isolée de leur nouvelle famille d’accueil.
Critique : En général, dans un bon film d’épouvante, il faut un psychopathe terrifiant ou un esprit maléfique. Les deux s’invitent dans ce film qui en plus de se plonger dans d’obscures expériences de sorcellerie pour faire revivre des âmes mortes dans des corps vivants, met en scène deux pauvres jeunes qui se retrouvent orphelins après, au moins pour l’aîné, une enfance traumatisante. L’assistante maternelle, une ancienne psychologue, qui accepte de les accueillir après le décès du parent, se révèle en réalité hantée par la disparition de sa fille, et d’un redoutable esprit de manipulation et perversion. Substitution - Bring Her Back réunit tous les ingrédients pour faire de ce long-métrage d’épouvante sans prétention, un petit bijou d’étrangeté et de frayeur.
Michael et Danny Philippou se donnent à cœur joie pour faire trembler les spectateurs. Ils mettent en scène un jeune à la tête rasée, qui semble possédé par quelques esprits maniaques. L’ado ne s’exprime pas, ne montre aucune émotion, comme s’il était une sorte de figuration fictive d’un autiste. Sauf que le garçon va se révéler peu à peu d’une épouvantable violence, n’hésitant pas à grignoter tout ce qui lui tombe sur la main, du rebord de cuisine jusqu’à des corps morts. Son corps se décharge, les dents tombent, et il finit par ressembler un petit monstre à la façon des créatures qui peuplaient Le Seigneur des anneaux. La nounou ne manque pas non plus d’intensité. Elle parvient à sécuriser les autorités de protection de l’enfance, alors qu’en réalité, elle se montre sans limite dans la manipulation et la cruauté. Elle a perdu sa fille de noyade et cherche, via les enfants qui lui sont confiés, à retrouver un semblant de filiation.

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Substitution - Bring Her Back ne parvient pas toujours à se débattre avec les pistes que le scénario lance en permanence. Il règne une grande confusion, et la fin, assez spectaculaire, balance d’un coup toutes les clés de compréhension de la narration, comme si les réalisateurs ne savaient plus quoi faire avec autant de confusions et s’en débarrassaient d’un revers de la main. Le sentiment d’étrangeté générale domine pendant toute la durée du long-métrage, avec notamment le personnage central de la nounou qui sauve littéralement toute la fiction. C’est elle qui parvient à maintenir la tension du spectateur, tant elle se montre maltraitante et terrifiante à l’égard des deux jeunes qui lui sont confiés, et particulièrement le grand. Les deux gamins sont filmés avec beaucoup de tendresse, à laquelle s’ajoute le fait que la petite souffre d’un handicap visuel qui nécessite l’appui de son grand frère.

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Les jeunes réalisateurs de La Main n’en sont pas à leur coup d’essai dans le film d’épouvante. Ils s’amusent beaucoup à détourner le genre dans un récit qui flirte moins avec l’horreur que le thriller. Leur premier long se contentait de mettre en scène une bande de jeunes qui faisaient revenir les morts avec une main hantée. Ici, les morts sont partie prenante de cette histoire de persécution avec une mère malheureuse, capable de toutes les folies pour panser ses plaies. Les deux jeunes sont ici deux personnages tout à fait intéressants, qui se laissent malgré eux entraîner dans la psychose de leur tutrice.
Le spectateur en aura pour son argent. L’hémoglobine coule largement, les rites sataniques s’insèrent avec ravissement dans l’histoire, et les esprits mauvais finissent par avoir raison des êtres humains. Il est probable que les amateurs du genre resteront un peu sur leur faim avec les quelques maladresses du scénario. On retrouve ainsi la figure du cercle blanc présente dans le célèbre film japonais du même nom et son remake américain, comme peut-être un déjà-vu un peu lourd. Mais ce qui est certain, c’est il y a dans ce film une volonté manifeste de pétrifier les spectateurs.
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