Le 8 décembre 2025
Le mythique Jackie Chan reprend du service dans un film diablement énergisé au kung-fu et aux vertiges de l’Intelligence Artificielle.
- Réalisateur : Larry Yang
- Acteurs : Jackie Chan, Tony Leung Ka-fai, Ci Sha, Wen Junhui, Zhengjie Zhou, Wang Ziyi, Yueting Lang
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Action, Arts martiaux - Combats
- Nationalité : Chinois, Hongkongais
- Distributeur : Space Odyssey
- Durée : 2h22mn
- Titre original : Bu Feng Zhui Ying
- Date de sortie : 3 décembre 2025
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Résumé : Un mystérieux mafieux et ses 7 fils adoptifs manipulent et ridiculisent la police en piratant le système de surveillance ultramoderne de la ville, dans le but de récupérer une fortune en crypto-monnaie. La police devenue impuissante doit faire appel à un ancien expert qui va s’associer avec une jeune policière à laquelle il est lié par un secret qu’elle ignore. Une partie d’échec commence alors, où les cerveaux et la loyauté seront mis à l’épreuve.
Critique : Voilà un film chinois qui réinvente le concept de voyou, si répandu au cinéma. Car deux générations s’opposent : celle du délinquant "old school" attaché aux questions d’honneur et à la vieille tradition du braquage de banque et celle du geek passionné, capable de détourner les caméras et tous les dispositifs de sécurité pour atteindre son objectif. Ici, les cambriolages extraordinaires ne s’attachent plus à dérober des mallettes de billets : tout l’enjeu consiste à détourner des cryptomonnaies, facilement dissolubles dans le monde du numérique. The Shadow’s Edge met en scène un vieux gangster qui, quand il ne commet pas ses larcins, éduque sept fils adoptifs lui apportant toute la culture de l’Intelligence Artificielle pour commettre ses braquages. La police n’est du reste pas non plus en demeure : elle invite le plus mythique des justiciers, en la personne de l’acteur Jackie Chan, aux côté d’une bande d’enquêteurs biberonnés à l’IA et au Net.
Véritablement, The Shadow’s Edge confirme que le cinéma chinois n’a plus à rougir de ses superproductions par rapport aux canons américains. Larry Yang s’engage dans une aventure policière très rythmée, au cœur d’une mégapole chinoise qui brille de modernité et de luxe. On est loin d’un certain cinéma chinois confidentiel, très intellectuel : le parti pris est celui de l’action à la façon de la franchise Mission Impossible où les courses-poursuites utilisent des technologies incroyables mais absolument vraisemblables, donnant une connotation à la limite du fantastique.

- Copyright Space Odyssey
The Shadow’s Edge a quelque chose de jouissif dans la manière dont la réalisaton se joue de l’aventure et des effets spéciaux. Le cinéaste ne lâche pas un instant son spectateur, dans un rythme effréné qui ne se repose jamais. Les combats entre policiers et malfrats rappellent la tradition du film de karaté des années 1980 et 90 où Jackie Chan faisait figure de mythe. Les corps infatigables valdinguent d’un mur à l’autre et explosent de sang, pour repartir toujours de plus belle dans leur lutte insatiable. La théâtralité des combats est évidente, mais au lieu de faire rire, elle provoque un regain d’énergie dans le long-métrage.
Larry Yang donne la victoire aux vieilles générations de policier et de voleur. Si le film est traversé d’un bout à l’autre de technologies absolument fantasques, la guerre donne raison aux traditionnelles luttes d’homme à homme, le couteau dans la main et l’expertise martiale dans la peau. Pour autant, même la police se fait plus qu’assister par une Intelligence Artificielle qui guide les enquêteurs dans leurs courses-poursuites et la résolution des crimes. Même à la fin, cette IA se réjouit avec les policiers de l’arrestation du cruel Shadow.

- Copyright Space Odyssey
Force est de constater que le libéralisme sans limite a envahi la Chine. Les hôtels sont époustouflants de beauté, avec ces incroyables fontaines qui constituent à elles seules des spectacles de toute beauté. Les immeubles sont immenses, seuls capables de loger la population chinoise dans son ensemble. Et les nouvelles générations se délectent dans des grandes surfaces luxueuses où les dépenses vont bon train.
Le distributeur Boris Pugnet continue de nous faire découvrir le cinéma chinois contemporain après Creation of the Gods qui lui a permis de lancer sa société Space Odyssey. Il n’a pas peur de montrer un cinéma qui pousse les limites du genre, où les effets de lumière, de rythme et de la technologie bousculent la narration traditionnelle. Le pari est indiscutablement réussi. Il ne reste plus qu’à espérer que les spectateurs iront à la rencontre de ce film qui dépasse toutes les normes cinématographiques.
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