Le 5 novembre 2025
Bernard Vouilloux présente cette correspondance qui s’étale entre 1939 et 1966. Cette édition richement annotée permet de comprendre également le contexte et les événements auxquels font référence les deux écrivains. Ces lettres nous dévoilent aussi une autre facette de la personnalité d’André Breton.
- Auteurs : Julien Gracq, André Breton
- Collection : Blanche
- Editeur : Gallimard
- Genre : Correspondance
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 16 octobre 2025
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur
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Résumé : « André Breton Julien Gracq Correspondance 1939-1966 » débute par une introduction de Bernard Vouilloux racontant l’évolution de la relation entre Julien Gracq et André Breton. Suivent leurs échanges de lettres.
Critique : La première lettre est envoyée par Julien Gracq, pour offrir son premier roman, Au château d’Argo, à André Breton. C’est là que la magie opère. André Breton, envouté par ce texte, répond à Julien Gracq. À partir de ce moment, les deux hommes échangeront pendant de longues années. La guerre les éloigne, puis ils se retrouvent, se croisent parfois avant d’être à nouveau confrontés au deuil. Les deux compagnons subissent aussi les tensions du groupe surréaliste qu’André Breton relance après la guerre. La dernière missive de ce livre est le faire-part de décès d’André Breton envoyé à Julien Gracq, alors que les deux hommes se rapprochaient après à une dissension, encore une fois liée au groupe surréaliste.
Malgré les épreuves de la vie, leur temps passé entre le travail, la Bretagne, le Lot et Paris, les deux hommes s’écrivent de temps en temps et s’envoient leurs recueils. André Breton défend bec et ongles le surréalisme tandis que Julien Gracq prend ses distances avec tous les groupes littéraires et évite le devant de la scène, allant jusqu’à refuser le prix Goncourt.
De caractères différents, les deux amis se retrouvent pourtant autour de la nature et de la littérature. André Breton, réputé pour avoir coupé net avec celles et ceux qui ne suivaient pas sa vision du surréalisme, semble adopter un autre comportement avec Julien Gracq. Il n’y a jamais rupture définitive. Julien Gracq, de son côté, se reproche souvent de ne pas assez relancer leurs échanges épistolaires.
Ceux-ci dévoilent une admiration profonde et réciproque qui passe par l’acceptation des différences. À la lecture de ce recueil, on ne se rend pas compte que les décennies défilent et que l’on passe de la Seconde Guerre mondiale aux années 1950 et 60 et à la mort d’André Breton. Ces vingt-sept ans défilent comme une flèche. C’est uniquement grâce aux dates des courriers que l’on repère les longs mois sans échanges qui n’enlèvent rien à l’amitié des deux hommes.
Les notes de bas de page, indispensables, expliquent les événements auxquels font référence les deux auteurs et situent les personnalités évoquées.
Correspondance 1939-1966 André Breton Julien Gracq dévoile les coulisses d’une amitié profonde, discrète, pleine de pudeur, entre deux des grands auteurs du XXe siècle.
240 pages – 21 €
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