Sur la déroute
Le 10 mai 2005
Petite histoire du Brésil le long de la Transamazonienne, rêve fou et inabouti.
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Santarém, Manaus, Belém, Salvador de Bahia : quelques-unes des étapes de ce Court voyage équinoxial, carnet d’un voyage autour de la Transamazonienne entrepris sur les traces d’António Vieira (1608-1697), "jésuite magnifique, aventurier amazonien et défenseur du droit des Indiens". Point de départ, Altamira, l’une des villes bordant cette piste qui aurait dû relier Atlantique et Pacifique. Un rêve long de sept mille kilomètres, fou et inabouti, l’argile s’étant montrée bien plus forte que l’asphalte. Et la rodovia transamazônica étant devenue, pour beaucoup, la Transamarguma, la "Transamertume".
S’offrant des crochets à Cayenne et dans les vestiges de la France équinoxiale qui, au début du XVIIe siècle, vécut trois courts printemps de gloire, l’auteur raconte une histoire du Brésil. Avec un foisonnement de noms, de dates, de lieux, il se laisse porter par cette route sur laquelle dépasser le trente kilomètres à l’heure n’est guère recommandé. De quoi y apprécier plus encore les rencontres, ce qui tombe bien. Car "il y a un seul monument à visiter au Brésil. Son peuple".
Entre émerveillement et désillusions, entre passé et présent, Sébastien Lapaque livre des "carnets brésiliens" hautement recommandables au lecteur qui attend de la "littérature de voyage" l’érudition et le dépaysement. Moins à celui qui en espère avant tout une recherche de légèreté dans le style et l’esprit.
Sébastien Lapaque, Court voyage équinoxial, Sabine Wespieser Editeur, 2005, 176 pages, 17 €
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