Le 25 juin 2025
Christophe Meurée écrit ce recueil et procède à une étude passionnante du monde d’Alien. Ripley, ses différents acolytes et bien sûr, le xénomorphe – nom scientifique de la créature abominable qui décime les équipages -, sont examinés en profondeur. Les créateurs des différents pans de cet univers sont également présentés.


- Auteur : Christophe Meurée
- Collection : La Fabrique de Héros
- Editeur : Les Impressions Nouvelles
- Genre : Essai, Cinéma
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 11 avril 2025
- Voir le dossier : La saga "Alien"
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur

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Résumé : « Ellen Ripley, Survivre à l’alien, survivre à l’avenir » analyse le personnage d’Ellen Ripley, l’héroïne de la saga « Alien » et aussi la signification de toute l’œuvre : films, comics, jeux vidéo et romans.
Critique : On pense avoir compris Alien avec les films fondateurs. Ce livre vous démontrera le contraire. Le personnage de Ripley, protagoniste principal, a encore beaucoup à nous apprendre. Christophe Meurée, au cours des nombreux chapitres de ce recueil, décortique ce que Ripley nous renvoie des notions d’humanité, de maternité, sexualité, féminité...
L’une des approches intéressantes est l’évolution du personnage et ce que cette dernière nous raconte de l’archétype du survivant. Ripley nous apparaît au départ comme simple routière de l’espace pour atteindre le statut d’héroïne sacrificielle, et finalement entrer en symbiose avec le pire ennemi de l’humanité.
Christophe Meurée contextualise également l’œuvre dans son époque, au moment de la sortie des premiers films : tension de la guerre froide, inquiétude sur l’avenir, perte de confiance dans les gouvernements.
En opposition à Star Wars, Alien met en scène une science-fiction plus réaliste, avec des personnages qui ne sont ni des guerriers ni des chevaliers, mais de simples convoyeurs de l’espace. Et l’histoire bascule de l’exploration spatiale au huis clos d’horreur. Alien devient film fantastique d’épouvante. Il en respecte les codes. Le premier opus nous montre que le monde est dangereux. D’une part, l’inconnu, symbolisé par le xénomorphe, est source de destruction. D’autre part, la société qui souhaite capturer un alien, au prix de nombreuses vies humaines, nous rappelle que l’homme est un xénomorphe pour l’homme, pourrait-on dire. Cet ouvrage nous montre donc, tout au long de la tétralogie, comment Ripley livre bataille non seulement contre le monstre inconnu, mais aussi contre les sociétés symboles d’un néolibéralisme débridé.
L’autre point passionnant, c’est que Christophe Meurée utilise comme sujet d’étude l’ensemble de l’univers transmédia d’Alien. En effet, on connaît les quatre longs-métrages, mais il existe aussi quelques romans, de nombreux comics et des jeux vidéo. L’auteur constate qu’aucun d’eux ne se situe après Alien, la résurrection, le quatrième film. Ils se déroulent dans les intervalles entre les quatre opus, ou avant. Comme si rien n’était possible après Alien, La résurrection. Mêmes les dernières créations de Ridley Scott, Prometheus, Covenant ou Romulus, se déroulent avant la rencontre entre Ellen Ripley et l’Alien. Cela signifierait-il qu’après le dernier combat qui oppose les deux personnages, plus rien n’est envisageable ?
Ellen Ripley, Survivre à l’alien, survivre à l’avenir est ainsi une analyse profonde des œuvres de l’univers de Alien qui aborde les symboliques, les interprétations philosophiques et les nombreux sens de cette saga protéiforme.
128 pages – 14 €
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