John Ford

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John Ford, l’Irlandais

Le chantre d’une Amérique aujourd’hui disparue.

Question : "Comment avez-vous tourné cette scène, monsieur Ford ?" Réponse : "Avec une caméra." Tout Ford est dans cette réplique cinglante et non dépourvue d’humour qu’on pourrait traduire par : je suis un artisan et je fais mon boulot, foutez-moi la paix avec vos analyses à la gomme. Une réponse d’Irlandais que l’on mettrait volontiers dans la bouche d’un des protagonistes de ses films, soldat, shérif ou éleveur de bétail bourru, entêté, individualiste et secret. Un homme qui trace sa route à sa manière, capable du courage le plus extravagant tout en cachant au fond de son cœur des trésors de bonté et de compassion : ce personnage emblématique du cinéma de Ford qu’a si bien su incarner John Wayne, découvert par le cinéaste et auquel le liait une indéfectible amitié.
John Ford, monument du cinéma américain, est né Sean Aloysius O’Fernea en 1895 dans une famille d’origine irlandaise établie dans le Maine. Rien ne prédisposait cet ouvrier dans une fabrique de chaussures à devenir cinéaste si ce n’est qu’à l’âge de dix-huit ans il rejoint son frère, accessoiriste à Hollywood. Hasards de la vie qui, de fil en aiguille, l’amèneront à tourner plus de soixante-dix films jusqu’à la fin du muet. Mais c’est avec le parlant qu’il décolle et atteint le firmament hollywoodien. Maître incontesté du western, Ford a néanmoins su aborder bien d’autres genres comme les films de guerre et les biographies historiques dans lesquels il excellait également.
S’il n’était pas un auteur au sens où on l’entend aujourd’hui, Ford, a su imprimer sa patte à la plupart des scénarios qui lui étaient proposés et donner une cohérence formidable à son œuvre. L’homme y est au centre, un homme peut-être colérique, peut-être ivrogne, mais toujours empli de ces qualités viriles chères au cinéaste. Un brin macho, mais ne nous voilons pas la face, ceci fait partie du charme inhérent des films de Ford, jamais schématiques et toujours tempérés par un humour au parfum typiquement gaélique.


En fait, Ford aime son pays d’adoption, il est patriote comme il respire. Il n’hésite pas à quitter les plateaux en 1942 pour s’engager dans l’US Navy où il termine la guerre au grade de contre-amiral. C’est dire si l’homme a su mettre ses actes en conformité avec ses idéaux. Et jamais dans ses films il ne s’est dédit. Au contraire, il a su défendre les causes qui lui tenaient à cœur. Pensez au Sergent noir, sorti en 1960, au moment où Kennedy se faisait élire avec son programme d’égalité des droits civiques. Pensez au Massacre de Fort Apache (1948), le premier des films hollywoodiens où les Indiens ne sont pas dépeints comme des sauvages sanguinaires mais comme des hommes fous de douleur d’avoir été privés de leur terre.
Un thème sur lequel Ford reviendra dans Cheyenne autumn, en 1964, à une époque où, sur le déclin de sa vie, sa foi dans l’avenir de l’homme commencera à s’émousser. Ses derniers films atteignent une force extraordinaire et mettent un point final bouleversant de pessimisme à une carrière sans commune mesure. Mort en 1973 avec à son actif cent vingt-six longs métrages parlants, John Ford restera, dans l’histoire du cinéma, comme le chantre d’une Amérique aujourd’hui disparue...

Filmographie (extraits)

 Stagecoach (La chevauchée fantastique, 1939)
 Young Mr. Lincoln (Vers sa destinée, 1939)
 Drums along the Mohawks (Sur la piste des Mohawks, 1939)
 The grapes of wrath (Les raisins de la colère, 1940)
 Tobacco road (La route du tabac, 1941)
 How green was my valley (Qu’elle était verte ma vallée, 1941)
 My darling Clementine (La poursuite infernale, 1946)
 Fort Apache (Le massacre de Fort Apache, 1949)
 She wore a yellow ribbon (La charge héroïque, 1949)
 Rio Grande (1950)
 The quiet man (L’homme tranquille, 1952)
 Mogambo (1953)
 The searchers (La prisonnière du désert, 1955)
 The horse soldiers (Les cavaliers, 1959)
 Sergent Rutledge (Le sergent noir, 1960)
 Two rode together (Les deux cavaliers, 1960)
 The man who shot Liberty Valance (L’homme qui tua Liberty Valance, 1961)
 How the West was won (La conquête de l’Ouest, 1962)
 Donovan’s reef (La taverne de l’Irlandais, 1963)
 Cheyenne autumn (Les Cheyennes, 1964)
 Seven women (Frontière chinoise, 1966)

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