Ha-Khumba Matata
Le 22 avril 2014
Fuyant l’originalité pour se fondre dans la masse, le film est un brassage d’idées déjà vues en flagrant manque d’humour. Mignon, moral mais terriblement mou.
- Réalisateur : Anthony Silverston
- Acteurs : Steve Buscemi, Liam Neeson , Laurence Fishburne, Annasophia Robb, Loretta Devine
- Genre : Animation, Film pour enfants, 3D
- Nationalité : Sud-africain
- Durée : 1h23mn
- Titre original : Khumba
- Date de sortie : 23 avril 2014
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Fuyant l’originalité pour se fondre dans la masse, le film est un brassage d’idées déjà vues en flagrant manque d’humour. Mignon, moral mais terriblement mou.
L’argument : Pour Khumba, un jeune zèbre né avec seulement la moitié de ses rayures, la vie est un peu plus noire que blanche. Le malheureux est rejeté par son troupeau trop superstitieux, et c’est lui que tout le monde tient pour responsable de la sécheresse soudaine qui frappe tout le territoire.
Avec l’aide d’un gnou culotté et d’une autruche extravagante, Khumba se lance à travers le désert de Karoo pour découvrir le trou d’eau où la légende dit que les premiers zèbres ont reçu leurs rayures.
Sur sa route, il va multiplier les rencontres, mais avant de pouvoir revenir chez lui, il devra affronter bien des épreuves et vivre beaucoup d’aventures. Ses rayures, Khumba va devoir les gagner !
- © Metropolitan FilmExport
Notre avis : Pas facile de se faire une place à l’ombre des imposantes productions telles que Disney-Pixar ou Dreamworks. Ces deux poids lourds américains disposent de moyens considérables pour sortir au minimum un film par an, ayant pour but de devenir une véritable machine marketing.
Ces ténors du genre contribuent à une forme de standardisation de l’animation, certes redoutablement efficace mais qui pêche parfois par manque d’originalité.
Face à eux, Khumba, deuxième film des studios sud-africains ‘’Triggerfish Animation’’ est censé amener un peu de fraîcheur, à l’instar de leur premier long métrage Drôle d’oiseaux. Scénariste sur ce dernier, Anthony Silverston enfile pour la première fois la casquette de réalisateur pour les aventures du zèbre demi-zébré. Son budget de 20 millions de dollars, très modeste en ce qui concerne le domaine de l’animation indique qu’il ne peut rivaliser à armes égales avec ses rivaux américains.
Malheureusement ce manque de moyens n’est pas comblé par une originalité accrue, bien au contraire.
- © Metropolitan FilmExport
Toute singularité balayée, Khumba pioche sans scrupule ses idées au sein des réalisations d’animation antérieures. Que ce soit au niveau du déroulement du récit et de la représentation du bestiaire en général incluant les figures du méchant et des petits animaux comiques, un sentiment de déjà vu s’installe durant la projection. Les scènes qui se succèdent sentent dangereusement le réchauffé.
Si sur un plan purement technique le film s’avère tout à fait convenable, un élément essentiel semble avoir été oublié dans ce désir de mimétisme face aux grandes productions animées : la patte humoristique.
En effet, là où ses homologues américains s’avèrent redoutablement efficaces pour faire rire un jeune public et, même des adultes, le film sud-africain parvient difficilement à arracher trois sourires. Alors pour entendre une salle d’enfant s’esclaffer il ne faut pas compter sur Khumba.
En l’absence d’originalité, et de passages comiques, l’ennui pointe le bout de son museau. Et ce n’est pas sa progression linéaire, se calquant sur le parcours du héros demi-zébré et donc sur la forme d’un road-movie qui réveillera l’ensemble, en manque de rythme.
Le scénario, loue des valeurs nobles comme la tolérance, le respect d’autrui et surtout clame que la différence est une force. Mais au lieu de s’extraire de sa carapace conformiste afin d’être l’illustration idéale à l’écran de son propos, le script tombe lui-même dans le piège du conventionnel.
- © Metropolitan FilmExport
Doté d’un discours très infantile, le long métrage est pavé de bonnes intentions mais manque cruellement d’énergie et d’idées novatrices. Au cœur du désert du Karoo, sur les terres arides d’Afrique du Sud, l’humour s’avère aussi rare que les gouttes de pluie. C’est avec une tendresse teintée d’amertume qu’on accueille cette histoire morale qui se retrouve coincée par sa propre demi-mesure, en panne créative.
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