Life on Earth
Le 11 janvier 2016
Œuvre atypique, L’homme qui venait d’ailleurs détourne les codes du film de science-fiction pour évoquer de manière originale l’aliénation et l’isolement psychologique d’un être peu commun.


- Réalisateur : Nicolas Roeg
- Acteurs : Rip Torn, David Bowie, Buck Henry, Candy Clark, Bernie Casey
- Genre : Science-fiction
- Nationalité : Britannique
- Editeur vidéo : Potemkine
- Durée : 2h19min
- Titre original : The Man Who Fell to Earth
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 6 juillet 1977

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Sortie DVD : le 5 mai 2015
Œuvre atypique, L’homme qui venait d’ailleurs détourne les codes du film de science-fiction pour évoquer de manière originale l’aliénation et l’isolement psychologique d’un être peu commun.
L’argument : Venu d’une autre planète malmenée par la sécheresse pour chercher de l’eau sur terre, Newton bâtit un empire industriel grâce à sa maîtrise de technologies futuristes. Riche, il entreprend de construire un vaisseau qui lui permettra de retourner chez lui. Mais la rencontre de Mary-Lou vient bouleverser l’ordre des choses et Newton, déchiré par cet amour véritable, sombre peu à peu…
Notre avis : Échoué sur Terre (le titre original, The man who fell on Earth, est bien plus pertinent), Thomas Jerome Newton (David Bowie) apprend tant bien que mal à composer avec l’espèce humaine, notamment avec le personnage de Mary Lou. Intriguant, énigmatique, Thomas finit peu à peu par s’intégrer à la société des hommes, tandis que le doute plane petit à petit quant à ses origines et ses motivations...
- © Tamasa Distribution
Librement inspiré du roman de Walter Tevis écrit au début des années 1960, L’homme qui venait d’ailleurs est une œuvre à part dans le paysage cinématographique américain des années 1970, mais un film cohérent dans la filmographie de Nicholas Roeg, qui a reçu avant cela des critiques favorables pour Ne vous retournez pas.
S’éloignant des codes classiques des films de science-fiction - notamment l’aspect démonstratif, où l’action prime sur le psychologique - et du roman-même, cet OFNI doit beaucoup à la performance de David Bowie, qui joue sur son charisme de personnage androgyne emprunté à Ziggy Stardust. Le réalisateur avait déjà dirigé une autre star du rock, Mike Jagger, dans Performance, réalisé à quatre mains. A noter qu’Art Garfunkel sera quant à lui le personnage principal d’Enquête sur une passion, que Roeg réalisa après L’homme qui venait d’ailleurs.
- © Tamasa Distribution
Si le traitement des personnages demeure atypique pour un film de science-fiction, le découpage et le style visuel le sont tout-autant : la narration éclatée préfigure celle de Memento ou de 21 grammes, tandis que l’ajout de notes humoristiques, notamment avec les personnages des agents du gouvernement aux méthodes assez particulières, font définitivement de ce film une œuvre à part, qui n’a pas complètement trouvé son public lors de sa sortie, l’amputation de vingt minutes relatives aux séquences érotiques n’ayant pas arrangé les choses...
Sil est bien ancré dans son époque, L’homme qui venait d’ailleurs échappe pourtant au statut de simple curiosité pour devenir aujourd’hui un incontournable de la science-fiction, porté par le charisme de son interprète principal.
LE TEST DVD
Les suppléments :
Le seul bonus présent est un module de vingt-cinq minutes intitulé David Bowie au cinéma et qui croise les interviews de Jean-Marc Lalanne, des Inrockuptibles, et de Linda Lorin, animatrice à Radio Nova. Si les fans du chanteur-acteur y trouveront leur compte, on ne peut pas en dire autant pour les amateurs du cinéma de Nicolas Roeg. L’édition collector de Studio Canal, désormais épuisée, était plus fournie en suppléments.
L’image :
Évidemment, le master proposé par Potemkine en SD (une campagne de financement participatif a été lancée pour éditer le master en HD) est loin d’égaler l’édition Blu-Ray proposée par Optimum. L’éditeur propose néanmoins une copie très stable, propre et bien définie qui remplace définitivement l’édition collector parue chez Studio Canal. A noter qu’il s’agit de la version intégrale de 139 minutes.
Le son :
La seule piste stéréo présente en anglais souffre également de la comparaison avec l’édition HD, mais reste claire et efficace.
Galerie Photos
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