La maison du Maltais - Pierre Chenal - critique

Critique : La généreuse Safia qui s’occupe de sa "collègue" Greta (Jany Holt), gravement malade, va aussi être sensible aux attentions que lui porte Mattéo. Très vite, elle accepte de s’installer chez le père de ce dernier, le Maltais. Mattéo, qui a décidé de travailler sur les docks, va participer à une livraison louche bien rémunérée.
Mattéo ne réapparaît pas et Safia ? chassée de chez le Maltais, rencontre André (Pierre Renoir), un archéologue réputé, qui très vite lui propose de l’épouser et de l’emmener à Paris.

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Le récit est divisé en deux chapitres bien distincts : le premier, qui se déroule Sfax, est dans la droite ligne des films exotiques de l’époque ; le second, qui se rapproche plus du film noir, se situe à Paris où l’histoire commencée en Tunisie va trouver son issue. C’est à ce moment que l’on va découvrir un détective maître-chanteur tout à fait détestable incarné avec gourmandise par un Louis Jouvet toujours très juste.
Si la distribution est impeccable, de Viviane Romance et Pierre Renoir à Jany Holt, sans oublier la chanteuse Fréhel, on retient d’abord la prestation inhabituelle de Marcel Dalio, à la voix toute douce, avec un côté efféminé en gentil et naïf poète : étonnant chez cet acteur souvent cantonné dans des rôles de durs ou de traîtres.

Tout de suite après en 1939, Pierre Chenal sera le premier à adapter avec Charles Spaak Le facteur sonne toujours deux fois, le célèbre roman noir de James M. Cain. Ce sera Le dernier tournant avec Fernand Gravey, Corinne Luchaire et Michel Simon.