Un duplex pour trois - la critique

Gags poussifs, cabotinage hystérique. Un parfait exemple de nivellement par le bas.

L’argument : Un jeune couple à peine marié trouve la maison de ses rêves : un duplex à Brooklyn. Sauf qu’une vieille locataire, madame Connelly, fait partie des meubles. Ils ne s’en doutent pas, mais c’est le début des catastrophes...

Notre avis : Acteur immensément sympathique (récemment vu dans Big fish), Danny DeVito est également un réalisateur qui n’aime rien tant que trousser des comédies sur des ressorts à l’ancienne et pousser jusqu’au bout des concepts délicieusement tordus. Cela a donné lieu à son meilleur film, La guerre des Rose, dans lequel il réunissait le couple Kathleen Turner et Michael Douglas (A la poursuite du diamant vert et Le diamant du Nil) pour le meilleur et évidemment pour le rire.
Alors que Death to Smoochy, une amusante petite comédie sur les animateurs crétins d’une émission télé pour enfants, reste inexplicablement inédit en salles, Un duplex pour trois sort sur nos écrans. Et force est de constater qu’il se situe bien en dessous du précédent film de DeVito... Certes, tous les éléments classiques d’une bonne comédie sont réunis (acteurs appréciés par le public, profusion de gags...), agrémentés de clins d’œil à Hitchcock (on passe de Rebecca aux Oiseaux sans oublier Psychose) et d’une conclusion à la David Mamet pour les cinéphiles les plus sourcilleux. Hélas, c’est trop et trop peu pour masquer la sottise d’un scénario aux ficelles disproportionnées, qui se contente d’exploiter des gags poussifs répétés à l’envi et le cabotinage hystérique des acteurs. Agrégat de lieux communs, personnages stéréotypés, pauvreté des situations... Tout semble calibré pour le prime-time de TF1 et on se demande avec tristesse où sont les idées neuves de DeVito. Nivellement par le bas garanti.