Critique

CINÉMA

Apocalypto - la critique

Le 20 avril 2009

  • esdez 14 janvier 2007
    Apocalypto - la critique

    Ce film riche en images luxuriantes doit plaire aux amateurs de clinquant bien brillant et dont le creux sonne juste, à l’image du bourdon de notre dame. Sous prétexte de montrer le déclin d’une civilisation et de place l’homme au coeur des affrontements liés aux organisations humaines avancées ou non,Gibson nous sert un plat de vide ou il est difficile de trouver le moindre début d’une quelconque démonstration ou explication. Les luttes sont situées sur des populations identiques soumises aux mêmes lois et langues si bien que hormis les luttes ,le propos tombe à plat. Seul point positif, Gibson sait filmer et sa virtuosité fait que nous pouvons assister à ce spectacle sans ennui et surtout sans souci de compréhension. En ces temps, cela repose.......

  • vincentho 7 février 2007
    Apocalypto - la critique

    Film long, très long. Le scénario est très basique, il s’agit ni plus ni moins d’une course poursuite dans la forêt, à laquelle on croit peu. On se sent trompé quand on a vu la bande annonce. Il ne s’agit nullement de l’histoire de la fin d’une civilisation, et l’arrivée des colons espagnols est seulement évoquée. Bref, contre toute attente, il s’agit d’un film d’action (parfois très violent) plutôt que d’un film historique. On n’apprend rien sur la culture de la civilisation présentée.

  • giridhar 30 juillet 2007
    Apocalypto - la critique

    Lorsque monsieur X visionne un film d’Alexandre Aja ("La Colline a des yeux", "Haute Tension"), de Tobe Hopper ("Massacre à la tronçonneuse"), ou d’Elie Roth ("Hostel"), il sait, sans ambiguïté possible, à quel spectacle s’attendre. Ce seront des kyrielles d’atrocités en tous genres, sanguinolentes à souhait. Dans le cas de Mel Gibson première mouture ("L’homme sans visage"), le drame humain était en première ligne. Dans "Braveheart", le drame humain, à résonance historique, vit la violence émerger de manière héroïque et franche. Dans la création "artistique" du Mel Gibson dernière mouture ("La Passion du Christ" et le présent film), la sauvagerie est devenue la déesse à laquelle tout est sacrifié. Une question se pose alors légitimement : Mel Gibson rêve-t-il de donner naissance à un nouveau genre horrifique qui, méprisant sans doute la gratuité primaire qui baigne les oeuvres gore traditionnelles, prendrait un prétexte historique et/ou religieux, pour justifier ses débordements barbares ? Ou bien encore tente-t-il d’exorciser une violence intérieure débordante, en nimbant l’écran de sauvageries interminables dont la justification semble souvent bien difficile à découvrir ?

    L’une des qualités indéniables du film est la puissance évocatrice de son réalisme. Même confortablement installé dans le fond de son canapé, le spectateur finit par se demander, avec une anxiété certaine, si une tête ne va pas amerrir dans son whisky, ou si une sagaie ne va pas se planter dans le portrait de la grand-mère accroché au mur ! Grâce, sans doute, au fait que le tournage a été effectué en langue originale, les personnages, campés avec authenticité, et bien que fort éloignés de notre époque, prennent rapidement vie, deviennent des êtres de chair et de sang, dont on partage, sans difficulté, la peur, l’angoisse et les espoirs. Cela étant reconnu, quel est le but de cette (très) longue épopée ? Tout comme dans le cas de "La Passion du Christ", la réponse est loin d’être évidente. Explorer la décadence d’une civilisation ? Il apparaît vite manifeste que l’absence totale de nuances, la persistance mécanique dans l’atroce, qui annihile toute velléité de réflexion, ainsi que l’orientation du récit sur une haine personnelle, sabordent irrémédiablement cette hypothèse. Alors, que reste-t-il ? Le drame d’un homme que le destin va transformer en héros, lointain ancêtre de "Rambo". Pourquoi pas ! Mais, dans ce cas, même si l’époque justifie, en partie, la permanence de la violence, pourquoi se repaître, sans mesure, d’orgies sanguinaires qui ravalent souvent le destin de Patte de Jaguar au rang d’anecdote secondaire ? J’ignore si Mel Gibson a suivi une psychanalyse. Il ne fait aucun doute que son cas se révèlerait particulièrement intéressant ! Si ses réalisations jettent le spectateur dans un monde particulièrement malsain, il est impossible de nier qu’elles ne peuvent laisser personne indifférent ! Mais l’excès est toujours dangereux à manipuler. De même qu’il était indispensable de posséder une vision très orientée pour dénicher un intérêt majeur à l’étalage complaisant des innombrables supplices infligés à Jésus-Christ, de même une sacrée dose de bonne volonté est nécessaire pour trouver une justification à l’interminable course-poursuite (40 minutes au cours desquelles alternent, histoire de casser un peu la monotonie, gros plans, vues en plongée, ralentis, panoramiques aériens...) de la seconde partie ! Même si les dernières minutes ne manquent ni de tension, ni de grandeur...

    Voir en ligne : Apocalypto, commentaire

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