La grande combine - Billy Wilder - critique

Critique : Le cameraman va immédiatement être conduit à l’hôpital, sans visiblement de graves soucis. Mais, alerté par sa sœur, arrive Willie Gringrich (Walter Matthau), son beau-frère, avocat miteux, qui voit en cet accident une belle occasion de porter plainte pour toucher une belle prime de dédommagement. Harry, d’abord réticent, va accepter de "jouer" les invalides, espérant ainsi attendrir son ex-épouse Sandy (Judi West), qui a souhaité divorcer récemment, et qu’il espère ainsi retrouver (c’est en tout cas ce que lui prédit son beau-frère).

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Toujours écrit avec I.A.L. Diamond, cette tragi-comédie est aussi la première confrontation entre Jack Lemmon et Walter Matthau, qui seront en tout dix fois au générique de films, avec ou sans Billy Wilder. Si Lemmon est un habitué du cinéaste, c’est la première apparition de Matthau dans son univers.
Et c’est d’ailleurs ce dernier qui domine le long métrage dans ce rôle d’avocat hâbleur, tricheur, menteur, mais connaissant son droit pénal sur le bout des doigts. S’ensuivent des démarches disproportionnées d’arnaque à l’assurance orchestrées par Willie pendant que le gentil Harry, affublé d’une minerve, se déplace en fauteuil roulant. Boom Boom Jackson, qui culpabilise, va tout faire de façon désintéressée pour venir en aide au blessé, tandis que Sandy va vite rappliquer par l’odeur alléchée du pactole.
Le film, à la fois drôle et pathétique, est inhabituellement divisé en seize chapitres dont chacun porte un titre. La fin, qui constitue une sorte de morale, est en elle-même un petit bijou de cinéma.

Ce film, qui sera un échec pour le cinéaste, permettra néanmoins à Walter Matthau d’obtenir l’Oscar du meilleur second (?) rôle masculin en 1967.