Critique

LIVRE

La nuit des pères - Gaëlle Josse - critique du livre

Le 7 septembre 2022

Tout en finesse, avec authenticité, ce court roman dit les blessures des enfants devenus adultes, des parents qui se sont frottés à l’Histoire, des souvenirs qui s’effritent et se confrontent, à la fois étais et rabots les uns pour les autres.

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Crédits : Noir sur Blanc
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  • Spitfire89 26 janvier 2025
    La nuit des pères - Gaëlle Josse - critique du livre

    Un roman court et dense, Gaëlle Josse y parlera de la violence d’un père dont la conscience est rongé depuis sa jeunesse suite à un événement traumatique. Un père emmuré dans le silence, on plonge dans les souvenirs d’un homme en colère et imprévisible. Une plume juste mettant en scène une famille meurtrie, pudeur, amour et relation filaire. Une histoire dans un vase clos.
    Une histoire intime poignante, percutante, bouleversante, des échanges et de la réflexion.
    Une lecture que je vous conseille afin de découvrir les secrets de cette famille.

    "Je lui ai demandé pourquoi on appelait cet endroit la Croix-Haute, alors qu’il n’y avait aucune croix visible alentour.
    Il y a eu une croix, ici, mais elle a été descellée, arrachée il y a de nombreuses années. Je crois que c’est mieux comme ça. Si c’est Dieu qui a créé ces merveilles, ce n’est pas la peine de défigurer son œuvre avec une ferraille tarabiscotée. Et s’il n’existe pas, si tout cela est le résultat d’un assemblage aléatoire d’atomes, alors c’est encore moins nécessaire."

    " Je me souviens de la force de ses doigts plaqués sur la céramique, sur sa poitrine, difficile de la lui faire lâcher sans forcer, j’avais peur de lui faire mal. Derrière nous, l’appariteur passait d’un pied sur l’autre, vaguement impatient, blasé. Je me souviens du crissement de ses semelles en caoutchouc sur le sol en ciment, avec quelques brins d’herbes égarés entre les joints. Elle avait fini par déposer elle-même la sphère bleue, ses mains tremblaient, j’avais touché son bras et senti combien son tremblement venait de loin, de très loin sous la maigreur de ses épaules. Nous sommes repartis tous les deux, elle pas très assurée et moi le bras accroché au sien, je ne savais que faire d’autre."

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