Ville conquise - Anatole Litvak - critique

Critique : Ce mélodrame, non dénué d’un certain lyrisme, est avant tout un hommage à la ville de New York. Kenny n’imagine pas vivre ailleurs, et son frère Eddie écrit une symphonie à la gloire de la ville. Le sympathique, quoi qu’un peu trop impulsif Kenny, par abnégation fraternel, va accepter, après beaucoup d’hésitations, de répondre favorablement à une sollicitation pour devenir boxeur professionnel. C’est aussi dans l’objectif de demander Peg en mariage. Au début, tout va se passer pour le mieux, il va enchaîner victoire sur victoire. L’argent gagné va aussi permettre à Eddie d’intégrer une école de musique.
Jusqu’au jour où Kenny va être victime d’un coup monté par la partie adverse.

Au sein d’une solide distribution, James Cagney est une nouvelle fois impressionnant, dans son rôle de dur au cœur tendre. Il parvient à mettre une incroyable finesse dans son interprétation de boxeur à priori mal dégrossi. A côté de lui, on trouve la toujours juste Ann Sheridan ; Arthur Kennedy, incarnant, une fois n’est pas coutume, un garçon sympathique ; et, dans de petits rôles, un Anthony Quinn, en personnage par contre particulièrement désagréable, et le futur réalisateur Elia Kazan, dans l’une de ses rares apparitions à l’écran, en petite frappe, qui se montrera étonnamment exemplaire en amitié.