125, rue Montmartre - Gilles Grangier - critique

Critique : C’est Germaine dite "Mémène" (Dora Doll), qui est aussi la petite amie de Pascal, qui lui distribue son lot de "France-Soir" aux Messageries, tout en lui reprochant de lui avoir posé un lapin la veille. Ce dernier s’en tire avec une pirouette avant de partir avec ses journaux. Après avoir vendu tout le lot, il descend sur les quais pour fumer tranquillement. C’est là qu’il aperçoit un inconnu hésitant (Robert Hirsch) qui finit par se jeter à l’eau. Pascal se précipite pour le sauver. L’homme, qui se nomme Didier, lui dit être victime d’un complot ourdi par sa propre épouse qui veut le faire interner pour lui voler sa fortune.
Pascal, un peu contraint, finit par emmener un Didier fantasque et volubile chez lui.

C’est le début d’une machination dans laquelle Pascal sera la victime. Le brave homme, un peu bourru, mais le coeur sur la main, va accepter d’aider Didier en se rendant au domicile de ce dernier à Passy, où il va se faire pièger.

Ce solide et honnête film policier, tiré d’un roman d’André Gillois (Prix du Quai des Orfèvres 1958), qui a aussi participé à l’adaptation, bénéficie de dialogues ciselés par Michel Audiard.
La distribution menée par un Lino Ventura, gouailleur un peu naïf, permet aussi de retrouver Robert Hirsch, agaçant à souhait ; Jean Desailly, commissaire de police délicat et mondain ; Dora Doll, bonne fille généreuse ; et la plutôt rare Andréa Parisy en femme fatale impitoyable.

Ce policier plaisant donne aussi l’occasion de revoir le Paris populaire de la fin des années 1950.