Ecoline T.2 : Peintre de Paris – Stephen Desberg, Teresa Martinez - la chronique BD

Critique : L’intrigue nous entraîne dans plusieurs directions. Il faut rappeler que Ecoline peint (!) des toiles qui ont fait sa renommée dans le tome précédent. Mais avec ce nouvel opus, de nombreux animaux ont décidé de suivre sa voie, et la concurrence rend tous ces tableaux obsolètes. La mode n’est plus aux animaux-artistes. Mais Ecoline aime peindre, alors comment continuer ? La rencontre avec Kaps, un chien musicien, va beaucoup l’aider à trouver sa voie. À côté de cela, les tensions montent avec sa meilleure amie Musette, tandis qu’Ecoline s’interroge sur le devenir de ses compagnons de la ferme. Retrouvera-t-elle Muddy dans cet immense Paris ?

Le récit nous entraîne d’une mésaventure à l’autre et Desberg sait alterner action et temps de pause, sans que l’on ne s’ennuie jamais. Au contraire, on déborde de sympathie pour cette gentille petite chienne jaune, qui se cherche autant qu’elle cherche ses amis d’enfance.

Stephen Desberg, Teresa Martinez / Grand Angle

Mais la richesse de cet album tient aussi au talent de Teresa Martinez. La dessinatrice nous offre un monde de toute beauté. Car derrière les traits dynamiques, les silhouettes expressives et vives des personnages, c’est un Paris de peinture qui se dessine au travers des créations d’Ecoline et des arrières-plans jouant sur des effets impressionnistes. Arrière-plans sans contour, tâches de couleur créant un effet de vitesse, tout concourt à rappeler que nous sommes dans une histoire traitant de l’expression artistique, se déroulant au cœur de la période impressionniste. Et on y prend d’autant plus de plaisir.

Cette suite est un hommage à la peinture qui offre un récit dynamique et entraînant avec des personnages attachants.