Les anges marqués - Fred Zinnemann - critique

Critique : Toute une équipe composée de militaires des différents pays alliés recherche les parents des enfants qui pourraient être encore en vie. Une officière, Mrs Murray (Aline MacMahon), s’occupe particulièrement du dossier du petit Karel. Un jour, à l’occasion d’un transfert, il va "s’évader" avec un petit camarade.
Parallèlement, Ralph (Montgomery Clift), un jeune militaire américain en colocation avec un collègue (Wendell Corey), s’apprête à rentrer au pays. Lors d’un déplacement en jeep, il découvre le petit Karel sur le bord de la route, les vêtements déchirés et totalement affamé.

Ce deuxième long métrage de Montgomery Clift, après le célèbre western de Howard Hawks La rivière rouge ("Red River"), sorti la même année, lui donne un rôle de sympathique militaire (qui n’intervient quasiment qu’a la moitié du film), confronté à un gamin qui au début ne prononce pas un mot. Toutes les émotions et l’évolution de l’intrigue vont alors principalement passer par le jeu habité de l’acteur américain, ce qui lui vaudra sa première nomination aux Oscars.

Fred Zinnemann raconte avec délicatesse et un sens quasi documentaire les terribles conséquences des déportations sur les enfants retrouvés vivants à la libération des camps de concentration. Un film méconnu à (re) découvrir.

À noter la présence de la chanteuse d’opéra tchèque Jarmila Novotná, en mère courage, dans l’une de ses rares prestations au cinéma.