Le 23 décembre 2025
Un spectacle doté de réelles qualités visuelles et narratives. On souhaiterait maintenant que Cameron se renouvelle et s’écarte d’une veine consensuelle qu’il pourrait dépasser.
- Réalisateur : James Cameron
- Acteurs : Sigourney Weaver, Kate Winslet, Giovanni Ribisi, Zoe Saldaña, Sam Worthington, Laz Alonso, CCH Pounder, Stephen Lang, Jemaine Clement, David Thewlis, Joel David Moore, Cliff Curtis, Edie Falco, Oona Chaplin, Wes Studi, Bailey Bass, Jack Champion, Jamie Flatters, Britain Dalton
- Genre : Science-fiction, Aventures, Fantastique, Action, Performance Capture, Film pour ou sur la famille
- Nationalité : Américain
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Durée : 3h17mn
- Titre original : Avatar: Fire and Ash
- Âge : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
- Date de sortie : 17 décembre 2025
- Voir le dossier : Le dossier Avatar
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Résumé : Le troisième volet de la saga AVATAR.
Critique : Le studio Twentieth Century Fox livre donc le troisième volet d’une franchise dont les précédents opus avaient été des réussites artistiques et commerciales. Succédant à Avatar et Avatar : La voie de l’eau, Avatar : de Feu et de Cendres permet de retrouver les personnages du précédent épisode, dans ce qui constitue une suite directe. Les spectateurs prenant la narration en cours de route et découvrant l’univers de la franchise ne seront pourtant pas (trop) perdus, la limpidité de la narration permettant de combler les zones d’ombre liées aux références aux aventures passées des protagonistes. Sur ce point, Cameron et ses coscénaristes, Rock Jaffa et Amanda Silver, d’après l’histoire qu’ils ont imaginée avec Josh Friedman et Shane Salerno, ont clairement assuré le job et font preuve de réels talents de conteurs. C’est l’une des qualités de ce long métrage qui permet de passer un bon moment tout en révélant un dispositif montrant ses limites. Nous nous retrouvons donc à nouveau sur la planète Pandora en compagnie du couple formé par Jake Sully et Na’vi Neytiri. Leur famille est endeuillée après la mort du fils aîné, Neteyam. Quant à Spider, leur fils humain adoptif, il doit retourner un temps chez les scientifiques pour remédier à ses difficultés respiratoires.

- © 2025 20th Century Studios. All Rights Reserved.
Quand le colonel Miles Quaritch, père biologique de Sully, est envoyé en mission pour capturer Jake et asservir sa communauté, un engrenage belliqueux est réactivé. Surtout quand Quaritch s’allie à la redoutable guerrière Varang, cheffe des Mangkwan, également appelés « peuple des Cendres »… Le récit mêle adroitement tourments individuels et drame collectif avec, en filigrane, un message plus que bienvenu sur la tolérance, le métissage, ou la nécessité de respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. L’enjeu écologique est toujours présent, mais avec moins d’insistance, semble-t-il, que dans les volets précédents. Cependant, le scénario n’évite pas toujours le piège du sentimentalisme, une morale néo-disneyenne réservant aux extraterrestres le même rôle que celui attribué naguère à Bambi et ses pairs. Et si la sincérité du message humaniste n’est pas en cause, le ton « new age » pourra faire sourire. En ce sens, De Feu et de Cendres succombe au même péché mignon que celui manifesté par certains segments des Star Wars, Planète des Singes et autres Seigneurs des Anneaux... Sur le plan technique et visuel, James Cameron reste un maître incontestable, lui qui dès son enfance avait dessiné de nombreux croquis d’aliens, de machines futuristes et d’univers imaginaires qui évolueront au cours de sa carrière cinématographique.

- © 2025 20th Century Studios. All Rights Reserved.
Les scènes de combat sous-marin sont particulièrement impressionnantes, et confirment que Cameron est peut-être le meilleur cinéaste de l’univers aquatique, dans la continuité d’Abyss ou Titanic. Mais le procédé de performance capture, compromis entre la fiction avec acteurs réels et figures de cinéma d’animation, n’a plus le caractère novateur qu’il recelait dans les années 2000, avec Les aventures de Tintin : Le secret de la licorne, A Scanner Darkly ou le premier… Avatar. En ce sens, les « performances » de Zoe Saldaña, Sam Worthington ou Oona Chaplin relèvent du pétard mouillé, quand les vrais visages du jeune Jake Champion (Spider) ou de l’excellente Edie Falco (la générale Ardmore) touchent davantage le spectateur. Avatar : de Feu et de Cendres n’en reste pas moins un spectacle de haute tenue, à cent coudées au-dessus des blockbusters marvelisés et formatés. Mais de James Cameron, dont on ne doute pas de la capacité d’inspiration créatrice, on attend désormais qu’il se renouvelle et entreprenne un projet moins balisé, consensuel et convenu. Et il n’est pas sûr qu’Avatar 4, dont la sortie est prévue pour 2029, aille dans cette voie…
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