Critique

CINÉMA

L’homme des hautes plaines - Clint Eastwood - critique

Les grandes reprises

Le 3 février 2024

Un western d’une violence flamboyante pour marquer d’une pierre blanche la première contribution d’Eastwood au genre.

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  • ivanovitch2a 5 juin 2009
    L’homme des hautes plaines - Clint Eastwood - critique

    Le titre original "High Plain’s Drifter" donne beaucoup mieux le ton que le titre français choisit par un distributeur peu scrupuleux qui en arrov& même à occulter l’un des aspect majeur du film : son coté fantastique.

    La traduction littéraire serait plutôt : "le errant des hautes plaines", et, en effet, Eastwood surgit du néant tel un fantôme. Même la réplique finale nous indique comment lire cette histoire : au moment où le nain Mordecaï doit écrire un nom sur la tombe du sheriff qu’Eastwood vient de vengeril lui demande "quel est ce nom" et Eastwood répond : "c’est le mien".

    Ainsi donc, le metteur en scène laisse le soin au spectateur de tirer ses propres conclusions quant à l’identité de l’homme sans nom : vengeur d’un membre de sa famille pour les plus cartésien ou fantôme revenu de l’au-delà. Mais il ne faut pas oublier que dans la culture littéraire américaine le fantastique est très souvent présent et n’est absolument pas considéré comme un genre mineur (cf Poe, Bierce).

    De plus dans la séquence du générique de fin, on peut voir le cavalier disparaître dans la brume de chaleur aux abords des montagnes là où l’on devrait pouvoir normalement le distinguer pendant un long moment. Le message est clair.

    Il est à noter que le personnage de Pale Rider surgit du néant montant un cheval identique et semblant sortir d’un même brouillard et de la montagne. Et il s’agit là aussi d’un fantôme (les impacts de balles dans son dos). Suite non avouée ? Continuité des thèmes ? Les deux films sont à voir ensemble afin d’en avoir une lecture complète.

    Western crépusculaire donc, fantastique également, racontant une histoire qui pourrait être banale mais réalisé avec une maîtrise absolue. A l’époque, Benichou du Point avait qualifié ce film de western quasi marin tant l’eau (du lac de la ville) était omniprésente. Il s’agit véritablement d’un voyage initiatique où les 4 éléments apparaissent.

    En bref, un film remarquable, probablement le premier vrai film d’auteur d’Eastwood, qui le spectateur peut voir et revoir en en découvrant les nombreux niveaux de lecture.

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