Critique

CINÉMA

Moonrise Kingdom - la critique

Le vilain petit canard d’Anderson

Le 20 octobre 2020

Esthétiquement bluffant, le septième long métrage de Wes Anderson ne tient pas la route sur la durée. Toutefois, le plaisir demeure.

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  • Frédéric de Vençay 3 juin 2012
    Moonrise Kingdom - la critique

    Après un "Fantastic Mr Fox" empaillé, où le disque Anderson semblait définitivement rayé, ce "Moonrise Kingdom" vient nous rassurer sur l’état de santé de son cinéma - même s’il apporte peu de changements fondamentaux à son petit théâtre de marionnettes jaune sépia. Malgré quelques faiblesses relatives (de scénario, de rythme), c’est une œuvrette extrêmement réjouissante dont on ressort avec le baume au cœur et les étoiles dans les yeux. Que "Moonrise" demeure un opus mineur dans la filmo du Texan importe finalement peu, puisque le film se vit précisément comme cela : c’est une pure bulle récréative harmonisée à nos rêveries d’enfant, gagné par une nouvelle forme d’innocence. Cocasse et gracile, cette légèreté retrouvée donne lieu à plusieurs idées géniales et à quelques séquences tout bonnement merveilleuses, dont le désormais fameux slow des deux gamins sur un tube de Françoise Hardy. Délicieux.

  • Jean-Patrick Géraud 11 août 2012
    Moonrise Kingdom - la critique

    Sur une trame fantaisiste, Anderson réalise un film cocasse et ludique, qui confirme toute la singularité de son univers. Peut-être pas si gentillette qu’elle en a l’air de prime abord - à plusieurs moments surgit une violence presque tribale : le chien tué d’une flèche, les hameçons-boucles d’oreille - l’oeuvre témoigne, en sourdine, des inquiétudes d’une Amérique anxieuse, désireuse de réinventer ses mythes fondateurs dans l’espoir de conjurer quelques vieilles menaces (la crise économique, symbolisée par Action Sociale ; les dérèglements climatiques, qui oeuvrent à l’arrière-plan du récit). Dommage que le cinéaste ne se soit pas mouillé un peu plus, au lieu de ramener au bercail ses "Bonnie and Clyde" en herbe, et de leur faire embrasser le terrain du conformisme.

  • Terrence Baelen 11 décembre 2012
    Moonrise Kingdom - la critique

    Le problème avec ce nouvel Anderson, c’est qu’il semble plus se concentrer sur son style et sur la forme, que sur ses personnages et leur fond. Toutefois, Moonrise Kingdom possède encore un peu de charme.

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